Le domaine d’intervention de l’agence englobe les quatre provinces de la région Guelmim-Oued Noun (Guelmim, Sidi Ifni, Assa Zag et Tan-Tan), les trois provinces de la région Draa-Tafilalet (Ouarzazate, Zagora, Tinghir) et la province de Tata, dans la région de Souss-Massa.
Ainsi, l’agence du bassin hydraulique Draa-Oued Noun, dont le siège se trouve à Guelmim, a pris une série de mesures pour mobiliser et rationaliser l’utilisation des ressources en eau dans la région, à travers notamment la construction de grands et petits barrages, la réalisation de forages pour l’approvisionnement en eau potable, la prévention de l’utilisation illégale de l’eau des puits et forages, ainsi que la préparation d’études pour la réutilisation des eaux.
L’Agence a également renforcé les patrouilles de la police de l’eau conformément à la loi 15-36 relative à l’eau, qui vise à établir des mécanismes de contrôle et de planification de l’eau, en vue de préserver et d’augmenter les réserves nationales en cette matière vitale.
Le directeur de l’Agence du bassin hydraulique Draa-Oued Noun, Youssef Ben Hamou, a déclaré à la MAP qu’au vu de la situation hydrique « préoccupante » que connaît la région de Guelmim-Oued Noun et de la pression croissante sur les ressources hydriques à cause des années successives de sécheresse, l’agence a pris une série de mesures concrètes visant à rationaliser l’utilisation de l’eau et préserver cette richesse vitale, notamment la construction du grand barrage de Fask à Guelmim et de petits barrages collinaires, en projet du projet de barrage Assif Ouender à Sidi Ifni dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation 2020-2027.
Parmi ces mesures, ajoute M. Ben Hamou, figure également l’approvisionnement en eau potable des villes de la région à travers la réalisation de forages pour répondre aux besoins de la population, en plus de la réalisation d’études relatives à la réutilisation des eaux usées des principales villes de la région (Guelmim, Assa, Tan-Tan, Sidi Ifni) pour l’arrosage des espaces verts et des ceintures vertes autour de ces villes.
Selon ce responsable, l’agence a intensifié les patrouilles de la police de l’eau qui joue un rôle majeur dans la préservation du domaine public de l’eau au niveau du bassin, à travers le contrôle des ressources hydriques et la protection de la nappe phréatique contre l’exploitation excessive.
Le chef du service des affaires juridiques et du contentieux à l’agence du bassin hydraulique Draa-Oued Noun, Hussein Addi a affirmé que les patrouilles de la police de l’eau s’inscrivent dans le cadre des actions régulières menées par l’agence pour le contrôle des eaux souterraines et superficielles relatives au domaine public de l’eau, en vue de faire face à la pénurie de l’eau et au stress hydrique.
M. Adi, qui est responsable de la police de l’eau, a ajouté que les dispositions de la loi sur l’eau N° 36.15 accordent aux agents de la police de l’eau un ensemble de pouvoirs, notamment l’accès aux installations d’eau, leur contrôle, la lutte contre l’exploitation excessive des ressources en eau, la répression des contraventions, l’établissement de procès-verbaux et leur transmission au ministère public.
Selon les données de l’Agence du bassin hydraulique Draa-Oued Noun, la police de l’eau a enregistré, au cours de l’année 2023, 15 infractions relatives au domaine public de l’eau au niveau de la région de Guelmim-Oued Noun, dont 5 infractions à Guelmim, 5 à Sidi Ifni, 3 à Tan-Tan et 2 à Assa Zag.
Ces infractions concernent notamment le forage de puits sans permis, l’exploitation illégale du domaine public de l’eau et l’extraction de matériaux de construction.
Les ressources hydriques sont parmi les éléments les plus vitaux pour la vie sur terre, et la surveillance et la gestion de ces ressources revêtent une importance capitale. C’est pourquoi la police des eaux, chargée de surveiller et de protéger les ressources hydriques, déploie des efforts soutenus pour assurer leur conservation.
La police des eaux est une entité dédiée à la protection des rivières, des plans d’eau, des nappes phréatiques et de toutes les autres sources d’eau potable. Elle a pour mission de prévenir les pollutions, de lutter contre les rejets illicites et de veiller à la bonne gestion des ressources en eau.
Pour mener à bien sa mission, la police des eaux effectue des patrouilles régulières le long des cours d’eau et des lacs, afin de repérer les éventuelles pollutions et les infractions à la législation en vigueur. Elle surveille également les prélèvements d’eau effectués par les industries, les agriculteurs et les particuliers, et veille à ce qu’ils respectent les quotas autorisés.
En cas de constat d’infractions, la police des eaux peut procéder à des contrôles, des verbalisations et des sanctions, allant de l’amende à la saisie de matériel polluant. Elle peut également faire appel à d’autres services compétents, tels que les pompiers ou les services de l’environnement, pour intervenir en cas d’urgence.
Outre la répression, la police des eaux mène également des actions de sensibilisation auprès du public, des entreprises et des collectivités, pour les inciter à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement et des ressources en eau. Elle participe également à des programmes de surveillance et de suivi de la qualité de l’eau, en collaboration avec des organismes spécialisés.
Grâce à ces actions concertées, la police des eaux contribue à préserver la qualité des ressources hydriques et à assurer leur pérennité pour les générations futures. Son engagement constant et ses efforts soutenus sont essentiels pour garantir un accès à l’eau potable pour tous, tout en préservant la biodiversité et l’équilibre écologique des écosystèmes aquatiques.