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BAM : Statu quo en perspective du taux directeur


BMCE Capital Global Research estime que le premier conseil de Bank Al-Maghrib de l’année intervient au moment où les principales banquent centrales internationales temporisent le démarrage d’un nouveau cycle d’assouplissement monétaire et comptent continuer d’observer de près l’évolution de leurs principaux indicateurs économiques.

La cellule Analyse & recherche de BMCE Capital énumère plusieurs facteurs qui plaident pour ce maintien. D’abord, lors de son dernier conseil du mois de décembre, Bank Al-Maghrib avait maintenu ses prévisions de croissance économique pour 2024 à +3,2%. Cela dit, compte tenu de l’impact des conditions pluviométriques du premier trimestre de l’année, déterminantes pour la campagne céréalière 2023-2024, la banque centrale devrait ajuster ses prévisions de croissance pour cette année.

Sur un autre volet, l’apaisement des tensions inflationnistes (2,3% en janvier), demeure fragile ; certains éléments pouvant perturber ce nouvel équilibre, à savoir la mise en place, à partir de fin 2023, du programme d’aides directes, le déploiement de la première phase de décompensation du gaz butane qui devrait intervenir à partir du 2e trimestre de 2024 et le risque de volatilité des hydrocarbures dans un contexte géopolitique et économique mondial encore instable

Au volet des finances publiques, les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib tablent sur une légère atténuation du déficit budgétaire à 4,8% du PIB en 2023, avant de s’alléger à 4,5% en 2024, au moment où la Loi de finances 2024 prévoit un déficit de 4% en 2024.

Par ailleurs, profitant des trois derniers statu quo du taux directeur, ayant induit une détente sur le marché des taux et de sa relative aisance financière, le Trésor a poursuivi sur les premiers mois de l’année un marquage à la baisse des taux, et ce, sur la quasi-totalité des maturités afin de réduire son coût de financement.

Ainsi, compte tenu de l’atténuation des pressions inflationnistes au cours des derniers mois et en attendant de mieux jauger l’impact de la décompensation progressive des prix du butane à partir d’avril prochain, la banque centrale marocaine devrait emprunter un chemin similaire en optant lors de sa prochaine réunion trimestrielle, prévue le 19 mars 2024, pour un 4e statu quo, tout en gardant le taux de réserve obligatoire inchangé à 0%.

 

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