Dans la perspective de renforcer l’arsenal juridique en matière de lutte contre la contrefaçon des œuvres d’art, H. Daki a mis en avant une multitude de propositions, notamment la préparation d’une tournée au profit des parquets en vue de les sensibiliser aux dispositions de la loi sur les droits d’auteur et droits voisins, et l’organisation de sessions de formation pour les procureurs, les juges, les magistrats, les juges d’instruction, la police judiciaire, les agents des douanes et les agents du Bureau marocain du droit d’auteur (BMDA) afin de discuter de la loi et des questions de sa mise en œuvre. D’autre part, Hassan Daki a suggéré d’élaborer un guide pratique sur les délits liés aux droits d’auteur et droits voisins, auquel toutes les parties prenantes vont contribuer en fonction de leurs domaines de spécialisation respectifs et d’envisager des propositions d’amendements de certains articles du Code pénal en y ajoutant le délit de contrefaçon d’œuvres d’art.
Elitisme et réputation
Pour sa part, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné l’importance de cette session qui ouvre la voie à une série d’autres réunions visant à traiter la question de la contrefaçon de l’art et à structurer le secteur de l’art au Maroc, mettant en exergue l’engagement du ministère, aux côtés de la FNM, dans ce chantier avec force et conviction. Passant en revue les particularités du marché de l’art, marqué par l’élitisme, l’importance de la réputation, la transparence et le professionnalisme des personnes impliquées dans ce domaine, le ministre a relevé que l’émergence de fausses œuvres résonne comme une épidémie qui affecte la crédibilité du Maroc à l’étranger, empêchant les artistes nationaux de participer au marché de l’art et réduisant l’attrait du Maroc pour les galeristes, les organisateurs d’expositions, les artistes et d’autres intervenants, aussi bien marocains qu’étrangers. Dans une présentation sur « La lutte contre la contrefaçon et la promotion des œuvres d’art, défis et propositions », le représentant du département de la Culture relevant du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Benyacoub, a souligné que parallèlement au développement du marché de l’art et à l’intérêt croissant des collectionneurs et des amateurs pour ces œuvres, un certain nombre d’œuvres contrefaites et faussement signées ont commencé à circuler, soulignant que ce phénomène est devenu une menace pour le marché marocain des arts plastiques et porte préjudice aux artistes plasticiens marocains et à leur réputation.
Avec MAP
Depuis plusieurs années, la contrefaçon est devenue un véritable fléau mondial qui touche de nombreux secteurs et industries. Pour lutter contre ce phénomène, de plus en plus d’entreprises et de gouvernements ont décidé de déclarer la guerre à la contrefaçon. C’est dans ce contexte que le mouvement « Guerre déclarée à la contrefaçon » a vu le jour.
Ce mouvement vise à sensibiliser le public sur les conséquences néfastes de la contrefaçon, tant sur le plan économique que sur le plan social. En effet, la contrefaçon entraîne des pertes financières importantes pour les entreprises qui voient leur travail et leurs produits copiés sans autorisation. De plus, la contrefaçon peut également avoir des répercussions sur la santé et la sécurité des consommateurs, notamment lorsque des produits contrefaits sont fabriqués avec des matériaux de mauvaise qualité.
Pour lutter contre ce phénomène, le mouvement « Guerre déclarée à la contrefaçon » incite les consommateurs à privilégier l’achat de produits authentiques et à être vigilants face aux contrefaçons. Il encourage également les autorités à renforcer les mesures de contrôle et de répression à l’encontre des contrefacteurs.
De nombreuses entreprises ont rejoint ce mouvement et ont pris des mesures pour lutter activement contre la contrefaçon. Certaines ont mis en place des dispositifs de protection de leurs marques et de leurs produits, tandis que d’autres ont lancé des campagnes de sensibilisation afin d’informer le public sur les risques liés à la contrefaçon.
En somme, la guerre contre la contrefaçon est une bataille de longue haleine qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs concernés. Le mouvement « Guerre déclarée à la contrefaçon » est un pas dans la bonne direction pour combattre ce fléau et protéger les intérêts des entreprises et des consommateurs.