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négociations de trêve au Qatar, Israël mène une opération contre un hôpital Israël lance une opération contre un hôpital en pleine période de négociations de trêve au Qatar


Plus de cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, ONG et agences de l’ONU continuent de tirer la sonnette d’alarme sur le risque de famine dans le territoire assiégé, devenu un « cimetière à ciel ouvert » selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
 
Le ministère de la santé du Hamas a fait état mardi de 78 morts dans la soirée et la nuit dans les opérations israéliennes à travers la bande de Gaza, parmi lesquels 15 personnes incluant des femmes et des enfants, à Rafah, dans l’extrême sud du territoire.
 
Dans cette ville, des Palestiniens se recueillaient mardi à l’hôpital al-Najjar sur les corps de leurs proches tués dans une frappe israélienne.
 
« Lors du mois sacré (du ramadan), les musulmans se réveillent le matin avec le repas du sohour. Nous, le sohour c’est du sang », a lancé en pleurs Ibrahim Jarghun, un habitant de Gaza.
 
Dans le nord du territoire, l’armée israélienne poursuit par ailleurs mardi, pour la deuxième journée, des « opérations précises pour contrecarrer le terrorisme » dans le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville.
 
Elle a dit avoir tué « plus de 50 terroristes » et arrêté « approximativement 180 suspects ».
 
Des combats accompagnés de bombardements aériens ont eu lieu autour et dans le complexe, que l’armée avait pris d’assaut le 15 novembre avant de s’en retirer.
 
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de « dizaines de martyrs et blessés » aux abords de l’hôpital et ailleurs dans le quartier Al-Rimal et celui d’Al-Nasr, sans donner de chiffres précis.
 
Depuis le début de la guerre, les hôpitaux de Gaza sont souvent pris pour cible par l’armée qui accuse le Hamas d’utiliser les civils comme boucliers humains.
 
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.
 
D’après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.
 
En représailles, Israël a promis d’anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’UE.
 
Son armée a lancé une campagne aérienne massive, suivie le 27 octobre d’une offensive terrestre qui lui a permis d’avancer du nord au sud du petit territoire côtier et a coûté la vie à 251 soldats, selon un dernier bilan mardi.
 
Ces opérations militaires ont fait jusqu’à présent 31.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
 
Après des mois d’efforts infructueux des médiateurs — Etats-Unis, Qatar et Egypte — pour parvenir à une trêve, le chef des services de renseignement israélien David Barnea s’est rendu lundi à Doha pour y rencontrer, selon une source proche des négociations, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, et des responsables égyptiens.
 
M. Barnea a quitté Doha mardi mais des « équipes techniques » continuent de discuter des détails d’un éventuel accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, se déclarant « prudemment optimiste ».
 
Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken doit entamer mercredi une nouvelle tournée régionale, en Egypte puis en Arabie saoudite, dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et y augmenter l’aide humanitaire.
 
Dans un entretien téléphonique avec le président américain, Joe Biden, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé lundi être déterminé à « atteindre tous les objectifs de la guerre » à Gaza incluant « l’élimination du Hamas ».
 
En dépit des pressions internationales, Israël se prépare à une opération terrestre à Rafah où s’entassent selon l’ONU près de 1,5 million de Palestiniens, pour la plupart des déplacés.
 
Le président Biden, qui s’est dit « profondément inquiet » à cette perspective, a demandé l’envoi à Washington d’une délégation israélienne pour discuter « des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah ».
 
Israël a imposé un siège total à la bande de Gaza depuis le début de la guerre et contrôle l’entrée de l’aide humanitaire. Cette aide arrive principalement depuis l’Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux besoins immenses de la population. Elle parvient très difficilement dans le nord.
 
Les sévères restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient « constituer un crime de guerre », a affirmé l’ONU mardi.
 
Un habitant sur deux à Gaza, soit plus de 1,1 million de personnes, connaît une situation alimentaire « catastrophique », en particulier dans le nord, ont prévenu lundi des agences de l’ONU, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoquant une « famine imminente ».

Les négociations de trêve au Qatar entre Israël et le Hamas ont été perturbées par une opération militaire menée par Israël contre un hôpital dans la bande de Gaza. L’attaque a suscité de vives réactions de la part de la communauté internationale, qui appelle à la protection des civils et des infrastructures médicales dans la région.

L’hôpital ciblé par l’armée israélienne était un établissement de soins de santé essentiel dans la bande de Gaza, qui traitait des patients blessés lors des récentes violences entre Israël et le Hamas. Cette attaque a provoqué un tollé parmi les organisations humanitaires, qui dénoncent une violation du droit international et un manque de respect pour la neutralité des infrastructures médicales en temps de conflit.

Les autorités israéliennes ont justifié cette opération en affirmant qu’elles visaient des combattants du Hamas qui se cachaient à l’intérieur de l’hôpital. Cependant, de nombreux témoins sur place ont rapporté que des civils, y compris des patients et du personnel médical, ont été blessés lors de l’attaque. Cette escalade de la violence risque de compromettre les chances d’une trêve durable entre les deux parties et pourrait aggraver encore davantage la crise humanitaire qui sévit à Gaza.

Les négociations de trêve au Qatar visent à mettre fin aux affrontements meurtriers qui ont éclaté entre Israël et le Hamas ces dernières semaines. Ces pourparlers sont cruciaux pour parvenir à un cessez-le-feu et pour ouvrir la voie à des discussions plus larges sur la résolution du conflit israélo-palestinien. Cependant, cette nouvelle escalade de la violence montre à quel point la situation reste fragile et volatile dans la région.

Face à cette situation critique, la communauté internationale appelle à la retenue et à la protection des civils dans la bande de Gaza. Il est impératif que toutes les parties respectent le droit international humanitaire et s’engagent de manière constructive dans les négociations en cours pour mettre fin à la violence et rétablir la paix dans la région.

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