Le plan élaboré dans la capitale française prévoyait la libération de 400 détenus palestiniens – dont 45 impliqués dans la mort d’Israéliens -, l’accord entériné par Israël à Doha prévoit la libération de 700 prisonniers – dont une centaine condamnés à perpétuité – en échange de 40 otages. Un accord qui se rapproche des exigences du Hamas qui réclame la libération de 800 détenus, dont 150 impliqués dans la mort d’Israéliens, incluant des « figures » de proue de la résistance palestinienne comme Marwan Barghouti. Israël insiste toutefois sur le fait qu’il aura un droit de veto pour décider lesquels seront libérés.
Israël est également prêt à faire preuve de souplesse en ce qui concerne le retour des déplacés du sud de la Bande de Gaza vers le nord de l’enclave palestinienne assiégée, qui est l’un des principaux points de discorde dans les négociations indirectes avec le Hamas, selon les responsables israéliens.
La même source précise que la flexibilité de Tel-Aviv concernant le nombre de prisonniers palestiniens qu’il se propose de libérer, fait suite à une proposition présentée, il y a quelques jours, par le directeur de la CIA, William Burns, aux médiateurs qataris et égyptiens dans le cadre des négociations de Doha.
Des responsables israéliens ont déclaré que Tel Aviv attendait la réponse du Hamas à la proposition de médiation américaine et, d’après les estimations, le mouvement devrait répondre dans les deux prochains jours.
Conduite par le chef du Mossad, David Barnea, la délégation israélienne a participé, vendredi, à des négociations indirectes avec le Hamas à Doha, avec la médiation égypto-qatarie et la participation américaine. Tel Aviv a ultérieurement annoncé que les membres de sa délégation technique resteraient dans la capitale qatarie, après le départ de ses principaux négociateurs.
Aucune confirmation israélienne ni palestinienne
La Société de radiodiffusion israélienne (KAN) a également cité un responsable israélien (dont l’identité n’a pas été révélée) qui a déclaré, dimanche, que la délégation israélienne avait proposé aux médiateurs du Qatar la libération de sept prisonniers « politiquement importants » pour chaque femme soldat libérée par le Hamas, sans que Tel-Aviv n’émette d’objection quant aux noms proposés par les Palestiniens.
Israël détient au moins 9100 Palestiniens dans ses prisons et on estime à 134 le nombre de prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza, mais le Hamas a annoncé que 70 d’entre eux avaient été tués lors de raids israéliens menés contre le territoire depuis le 7 octobre.
Le nombre de femmes soldats israéliennes détenues à Gaza n’est pas établi. Aucune déclaration officielle n’a été faite par Israël ou par les médiateurs concernant la nouvelle proposition, et le Hamas n’a fait aucun commentaire sur le sujet, jusqu’à 19 h 50 GMT.
La même source a rapporté qu’une réunion d’information du Cabinet de guerre, prévue pour discuter des derniers développements dans les négociations sur l’accord d’échange de prisonniers, a été annulée à la dernière minute, dimanche soir, afin « d’attendre la réponse du Hamas » aux propositions des médiateurs.
Une source palestinienne avait auparavant déclaré à Anadolu, que la réponse d’Israël à une proposition du Hamas concernant un cessez-le-feu était considérée par le mouvement comme « négative » et avait pour objectif de perturber les négociations et d’empêcher la conclusion d’un quelconque accord.
La source a expliqué qu’Israël refuse de mettre fin à la guerre en cours contre la Bande de Gaza et de se retirer de la Bande, et veut imposer des conditions portant sur le retour limité des déplacés du sud de la Bande de Gaza vers le nord de l’enclave.
Selon des sources officielles israéliennes, Israël aurait accepté la libération de 700 prisonniers palestiniens dans le cadre d’un accord de paix avec l’Autorité palestinienne. Cette décision marque un pas important vers la réconciliation entre les deux parties après des décennies de conflit et de violence.
Les discussions sur la libération des prisonniers palestiniens ont été menées en parallèle avec les pourparlers de paix tenus à huis clos entre les représentants israéliens et palestiniens. Les négociations ont été facilitées par des médiateurs internationaux, dans le but de parvenir à un accord global qui garantirait la sécurité et la stabilité dans la région.
La libération des prisonniers palestiniens est un geste de bonne volonté de la part d’Israël, qui espère ainsi encourager un climat de confiance et de coopération avec les Palestiniens. Cela pourrait également contribuer à apaiser les tensions et à ouvrir la voie à des négociations plus constructives pour parvenir à une solution durable au conflit israélo-palestinien.
Les détenus qui seront libérés font partie des plus de 5000 prisonniers palestiniens actuellement détenus en Israël pour des accusations liées à des activités terroristes et des attaques contre des civils israéliens. La libération de ces détenus est un sujet sensible pour de nombreux Israéliens qui voient cela comme une concession difficile à accepter.
Cependant, les défenseurs des droits des Palestiniens saluent cette décision comme un geste humanitaire et un pas vers la réconciliation. Pour les familles des prisonniers, la libération de leurs proches est un moment de joie et de soulagement après des années d’attente et d’incertitude.
Cet accord de libération de prisonniers est un premier pas important vers la construction d’une paix durable entre Israël et la Palestine. Cela montre que malgré les nombreuses difficultés et les différences qui les séparent, les deux parties sont prêtes à faire des compromis pour parvenir à une solution pacifique à leur conflit historique. Espérons que cette initiative conduira à davantage de progrès dans les négociations de paix et à un avenir meilleur pour les deux peuples.