La transition vers une économie bas carbone est au cœur des préoccupations du Maroc, et pour y parvenir, des mesures financières sont nécessaires. C’est ce qu’a souligné Mme Benali lors d’une récente rencontre avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
La stratégie bas carbone à long terme du Maroc pour l’horizon 2050 repose sur diverses orientations, telles que l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, l’augmentation de l’électrification, le développement d’une agriculture résiliente et durable, ainsi que la promotion de villes intelligentes avec un système de transport zéro émission. Pour mettre en œuvre ces mesures ambitieuses, des leviers financiers sont indispensables.
Dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) visant à piloter la trajectoire du développement durable du Maroc à l’horizon 2035, il est crucial d’aligner la feuille de route du secteur énergétique avec le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et les programmes gouvernementaux. Une approche consultative et collaborative impliquant toutes les parties prenantes aux niveaux national et régional est également nécessaire.
La transition vers une économie circulaire au Maroc nécessite également des mesures financières pour la gestion des déchets, la promotion du recyclage et la valorisation énergétique. Des projets sont en cours pour promouvoir une économie circulaire dans six villes hôtes de la Coupe du monde 2030.
Enfin, une réforme dans le secteur minier est envisagée pour intégrer la politique minière à la politique de développement industriel du Maroc, valoriser les minerais stratégiques, investir dans le savoir et le développement de l’intelligence minière, et promouvoir un secteur minier durable et influent à l’échelle régionale et continentale.
Le président de la CGEM, Chakib Alj, a souligné l’importance de renforcer la collaboration entre les entreprises marocaines et le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable. Il a mis en avant l’engagement précoce du Maroc face aux défis climatiques et la mobilisation du secteur privé pour réduire son empreinte carbone.
Les entreprises marocaines voient cette transition comme une opportunité de développer des modèles économiques plus durables et performants. La rencontre entre la CGEM et le ministère a permis d’échanger sur les stratégies mises en œuvre et de discuter des moyens d’approfondir leur collaboration pour atteindre la neutralité carbone.