La tradition du « droit du sel » ou « hekk el melh » au Maroc remonte à une époque ancienne où les femmes au foyer étaient responsables de la préparation des repas pendant le mois de ramadan. Cette coutume veut que la femme qui a nourri sa famille pendant le jeûne reçoive un cadeau spécial le jour de l’Aïd Al Fitr.
L’appellation « hekk el melh » est liée au fait que les femmes devaient parfois goûter la nourriture sans l’avaler pour s’assurer qu’elle était bien assaisonnée avant de la servir. Ce geste de dévouement et d’attention à la qualité des repas était récompensé par le chef de famille qui offrait à la femme une pièce d’or ou une somme d’argent le jour de l’Aïd.
L’origine de cette tradition remonte à l’époque ottomane, où un riche marchand avait offert à sa femme une pièce d’or après qu’elle ait accidentellement découvert une pièce dans sa tasse de café. C’est ainsi que la tradition du « droit du sel » est née, en hommage au travail accompli par les femmes pendant le mois de ramadan.
Cette tradition n’est pas exclusivement marocaine, on la retrouve également en Libye et en Tunisie sous le nom d’« al-Kabira ». Elle marque la reconnaissance envers les femmes qui se dévouent pour préparer de délicieux repas pendant le mois sacré.
À l’heure actuelle, malgré les avancées technologiques qui facilitent la préparation des repas, les femmes marocaines continuent à fournir des plats succulents à leur famille pendant le ramadan. C’est pour cela que la tradition du « droit du sel » demeure vivante, en témoignage de l’appréciation et du respect envers le travail accompli par les femmes au foyer.
En conclusion, la tradition du « droit du sel » au Maroc est un héritage culturel qui célèbre le travail et l’amour des femmes pour leur famille. Cette coutume séculaire rappelle l’importance de reconnaître et de valoriser le rôle essentiel des femmes dans la vie quotidienne.
