Un air d’optimisme se dégage du nouveau round de dialogue en cours entre le gouvernement et les centrales syndicales. Intervenant, jeudi, à l’issue du Conseil de gouvernement, Mustapha Baitas a indiqué que les négociations sont en cours sur les principaux dossiers, jugés prioritaires par la classe des travailleurs, conformément aux dispositions de l’Accord du 30 avril.
En accélérant le rythme des réunions avec les syndicats et dans le cadre des Commissions thématiques, le gouvernement cherche à convaincre les partenaires sociaux de son offre en vue de parvenir à un accord final avant le 1 mai prochain.
Lors de ce round, les négociations portent sur trois dossiers jugés prioritaires, notamment l’amélioration des revenus. À ce sujet, les syndicats exigent le renforcement du pouvoir d’achat des salariés, déjà éprouvés par l’inflation, et ce, en actant une hausse générale des salaires et une réforme imminente de l’impôt sur le revenu (IR).
Il est à noter que le gouvernement s’est montré ouvert sur cette proposition. Reste à trancher sur le montant d’augmentation pour l’ensemble des salariés, que ce soit du secteur public ou privé. Cette augmentation ne bénéficiera pas, par contre, aux salariés ayant bénéficié des hausses décrétées dans le cadre des précédents rounds de dialogue social.
L’autre enjeu de ce round de dialogue est de fixer au moins l’ossature et les orientations générales concernant la réforme des retraites. De plus, les discussions portent également sur les amendements qui seront apportés à la loi organique définissant les conditions d’exercice du droit de grève.
Pour rappel, les séances de dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales ont été lancées vendredi 14 avril 2023 à Rabat. Des concertations ont été lancées avec les dirigeants des trois centrales syndicales ainsi que de la Confédération générale des entreprises du Maroc, et se sont poursuivies par la tenue des réunions sectorielles.
Dans l’ensemble, Mustapha Baitas se dit optimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord avant le 1 mai prochain. Les négociations en cours semblent prometteuses et la volonté des parties prenantes de trouver des solutions aux problèmes sociaux actuels est palpable. Il ne reste plus qu’à attendre le dénouement de ces discussions pour voir si un accord sera finalement conclu pour le bien-être des travailleurs au Maroc.