Le président tunisien, Kaïs Saïed, a récemment invité les présidents algérien, Abdelmajid Tebboune, et libyen, à se réunir à Tunis pour relancer l’Union du Maghreb arabe, sans la participation du Maroc. Cette initiative vise à renforcer la coopération entre les pays de la région et relancer l’intégration maghrébine, qui est en déclin depuis de nombreuses années.
L’Union du Maghreb arabe a été fondée en 1989 à Marrakech par le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Cependant, en raison de tensions politiques et de différends territoriaux, le fonctionnement de cette union a été entravé, laissant de nombreux projets de coopération et d’intégration au point mort.
Le président Tebboune avait déjà évoqué en mars dernier l’idée de tenir des réunions régulières avec ses homologues tunisien et libyen dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe, dans le but de renforcer la coopération régionale et d’isoler le Maroc. Cependant, la Mauritanie n’a pas répondu présente à cette invitation, ce qui montre que l’unité régionale reste fragile et sujette à des divergences politiques.
Le sommet organisé par la Tunisie sans la participation du Maroc et de la Mauritanie suscite des réactions contrastées au sein de la communauté internationale. Certains saluent cette initiative comme un pas vers la relance de l’intégration maghrébine, tandis que d’autres craignent une polarisation accrue dans la région et la possibilité de divisions plus profondes entre les pays voisins.
Il est essentiel que les pays du Maghreb renouent le dialogue et trouvent des solutions pacifiques à leurs différends pour avancer vers une coopération plus étroite et une intégration plus solide. La relance de l’Union du Maghreb arabe, même sans la participation de tous les pays membres, pourrait être un premier pas vers une région plus unie et prospère.