Cela fait des mois que le Maroc et l’Ukraine affichent des signes de rapprochement. Kiev, dans sa volonté de resserrer les liens avec le Royaume, a fait un pas en avant en annonçant officiellement son soutien au plan d’autonomie pour le Sahara lors de la visite du ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, au Maroc en 2023.
Ce rapprochement pourrait être couronné par une visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au Royaume. “On travaille sur cette option”, confirme l’ambassadeur de Kiev à Rabat, Serhii Saienko, dans une déclaration à “L’Opinion”.
Selon l’ambassadeur, ce projet en cours d’étude est “faisable” une fois que le dialogue politique de haut niveau et la coopération sectorielle de long terme seront établies par deux parties.
Cette visite hypothétique s’inscrit dans la volonté de l’Ukraine de renforcer les liens bilatéraux au plus haut niveau.
L’Ukraine, rappelons-le, a fait part de son ambition de faire du Maroc un hub céréalier vers l’Afrique. Il s’agit de l’un des projets de coopération bilatérale les plus importants pour les ukrainiens.
Ce projet de grande envergure consiste à faire du Royaume une plateforme de transit et d’exportation des céréales ukrainiennes vers le continent africain à travers ses installations portuaires. Un projet dont l’ambassadeur a dévoilé les détails en exclusivité lors d’une interview accordée précédemment à “L’Opinion”.
L’Ukraine tente de trouver des schémas logistiques alternatifs pour sécuriser ses exportations de blé vers le monde pour surmonter les complications d’accès par la Mer noire où les lignes de navigation sont bloquées à cause de la guerre contre la Russie.
L’accord céréalier, rappelons-le, n’a pas été renouvelé ce qui a rendu difficile la navigation pour les navires civils. Les combats sont si intenses que même la flotte russe a dû s’y retirer. Pour contourner la Mer noire, l’Ukraine a commencé à acheminer son blé par voie terrestre par les pays européens en exploitant leurs ports.