En réponse à une question écrite sur les causes potentielles du « refus du Maroc de renvoyer ses ressortissants après leur arrivée à Sebta il y a plus d’un mois », le département de Fernando Grande-Marlaska a averti que « les difficultés d’un retour effectif des migrants sont diverses et ne sont pas toutes imputables au pays d’origine.
D’autant plus que le renvoi des migrants devient une tâche difficile en raison du recours de ces derniers au droit d’asile.
Dans sa réponse, le ministre a défendu la coopération exemplaire avec le Maroc, soulignant que les flux migratoires continus sont un phénomène structurel principalement dû à des facteurs socio-économiques qui ne font que s’aggraver. Cette situation nécessite, poursuit-on, de renforcer les moyens de prévention déjà mis en place en vue d’alléger la pression migratoire vers l’Union européenne.
L’Intérieur espagnol a rappelé qu’en 2023, « la coopération de prévention développée entre l’Espagne et le Maroc a permis de réduire de 41,6 % le nombre d’arrivées de manière illégale à Sebta et à Melilla », notant que la coopération entre les deux pays « a été particulièrement efficace dans la surveillance du périmètre des frontières extérieures des deux enclaves espagnoles, en vue de faire face aux tentatives croissantes d’infiltration de migrants clandestins.
Selon le ministère espagnol, le gouvernement « renforce actuellement sa coopération préventive avec le Maroc pour faire face à l’augmentation générale de la pression migratoire », soulignant l’efficacité de cette approche dans le processus de lutte contre la migration illégale.
Il est à noter que de nombreuses mesures de sécurité ont récemment été mises en place par les autorités marocaines le long de la frontière avec Sebta, particulièrement à Fnideq et Belyounech. L’objectif principal est de contrer les flux importants de migrations en direction vers Sebta.
En conclusion, l’Intérieur espagnol a salué la coopération marocaine dans la gestion des flux migratoires et a souligné l’importance de renforcer les moyens de prévention pour lutter contre la migration illégale. La coopération entre les deux pays semble porter ses fruits, mais il reste encore des défis à relever pour gérer efficacement cette problématique.
