Pendant de nombreuses années, le festival de jazz de Montreux a accueilli des stars internationales et a offert aux amateurs de musique des performances inoubliables. Pour un journaliste tel que moi, couvrir un événement aussi prestigieux était une occasion en or.
Grâce à mon directeur des Programmes à l’époque, feu Alain Maneval, j’ai pu assister à ce festival de renommée mondiale. Avec Claude Nobs, le patron du festival et ami d’Alain, les portes s’ouvraient pour moi et mon équipe de tournage. Nous avions l’opportunité de réaliser des interviews avec des légendes de la musique.
Je me souviens particulièrement du concert de Robert Plant, anciennement de Led Zeppelin, où il a rendu hommage aux habitants de Marrakech avec passion. Sa performance était électrisante et mémorable. J’ai également eu la chance de converser avec des icônes du jazz telles que Dizzy Gillespie, George Benson, Quincy Jones ou encore Herbie Hancock.
Cependant, une rencontre en particulier reste gravée dans ma mémoire : celle avec Rory Gallagher, le célèbre bluesman irlandais. En 1994, je me suis rendu dans sa chambre d’hôtel pour une interview. Son frère, devenu son manager, m’a accueilli chaleureusement. Rory était en possession de nouvelles acquisitions : une guitare acoustique et un harmonica. Malgré son état de santé déclinant, il a pris le temps de me parler de sa passion pour la musique.
Le lendemain de notre rencontre, Rory Gallagher nous a quittés, laissant derrière lui un héritage musical immense. Son salut en gestes japonais reste un souvenir touchant de notre conversation. Montreux et son festival de jazz ont permis des rencontres magiques et des moments uniques avec des artistes légendaires. J’ai eu la chance d’assister à des performances exceptionnelles et de partager des instants précieux avec des musiciens talentueux. C’est une expérience que je chérirai toujours dans ma carrière de journaliste.