Le Maroc a connu un tournant important en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ces dernières années. Après avoir été retiré de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI) en 2023, le pays a pris des mesures significatives pour renforcer son dispositif national et juridique dans ce domaine.
La réforme de la loi 12-18 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux a permis de donner aux autorités compétentes et à l’appareil judiciaire des outils plus performants pour lutter contre ce fléau. Depuis lors, la Justice marocaine s’est engagée à poursuivre avec célérité les affaires de blanchiment d’argent. Les résultats sont déjà visibles, avec près de 3000 affaires traitées entre 2018 et 2023, contre seulement 336 recensées entre 2008 et 2018.
De plus, le nombre d’affaires jugées a également augmenté, passant de 27 dans la période précédente à 311 en 2023. L’appareil judiciaire a investi massivement dans les technologies numériques pour traquer efficacement les circuits de l’argent sale. Une coopération étroite avec les services de renseignements et l’appareil policier a également été renforcée, ainsi qu’avec les hautes instances financières du pays.
En 2024, la performance judiciaire s’est encore améliorée, avec 114 décisions rendues au premier trimestre de l’année. Le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a salué cette évolution positive, soulignant l’importance de la coopération entre les organes judiciaires et de défense pour surmonter les défis liés aux nouvelles technologies et détecter les crimes de blanchiment de capitaux.
En conclusion, le Maroc a réussi à renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, avec des résultats encourageants. Cette volonté politique et judiciaire est essentielle pour maintenir la confiance des investisseurs internationaux et assurer la sécurité financière du pays.