Le mois de février 2024 tire sa révérence, laissant derrière lui quelques traces bénéfiques de pluie et de neige sur le Maroc. Ces précipitations offrent un soulagement relatif à un monde rural qui a durement subi le poids de la sécheresse et des vagues de chaleur de l’année précédente.
Selon une étude du Centre conjoint de recherches (JRC) de l’Union européenne, publiée dans le bulletin de janvier 2024, la sécheresse est particulièrement prononcée et prolongée au Maroc, en Algérie et en Tunisie, avec une situation alarmante. Le JRC prévoit déjà un printemps plus chaud que la normale dans de nombreuses parties de la région méditerranéenne, en particulier au Maghreb, qui a subi six années consécutives de sécheresse grave.
Les températures record et les vagues de chaleur ont exacerbé l’effet du manque de précipitations, affectant directement l’humidité du sol et la croissance des cultures. Des impacts graves sont déjà visibles en Afrique du Nord, en Espagne et dans de nombreuses régions méditerranéennes.
Le déficit de pluie combiné aux températures élevées a eu un impact négatif sur les cultures d’hiver et les arbres fruitiers, notamment au Maroc, en Algérie et en Tunisie. La situation est également préoccupante en Espagne, en Italie, en Grèce et sur les îles méditerranéennes, où les réserves d’eau sont en baisse et les restrictions d’utilisation sont mises en œuvre.
Au Maroc, après six années consécutives de sécheresse, les réserves d’eau sont critiques et les capacités d’irrigation sont réduites. Les restrictions sur l’utilisation de l’eau sont devenues strictes dans plusieurs régions, avec une diminution importante de la superficie irriguée par les barrages.
Dans d’autres régions méditerranéennes comme la Catalogne en Espagne, l’Algarve au Portugal, ou la Sicile et la Sardaigne en Italie, les réservoirs d’eau sont à des niveaux critiques, et des restrictions d’utilisation sont imposées pour répondre à la crise de sécheresse.