Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, a annoncé sa démission en pleine offensive israélienne dans le territoire palestinien de Gaza. Cette décision intervient après l’attaque menée par des commandos du Hamas le 7 octobre, au cours de laquelle 129 otages ont été retenus à Gaza.
Dans sa lettre de démission, le général Haliva a reconnu sa responsabilité dans l’échec à prévenir cette attaque-surprise meurtrière contre Israël. Il a déclaré que le service du renseignement placé sous son commandement n’avait pas rempli la mission qui lui avait été confiée.
L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1 170 personnes, principalement des civils, selon un bilan officiel israélien. En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas et a lancé une offensive qui a déjà fait 34 151 morts, dont 54 en seulement 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de porter « de nouveaux coups durs » au Hamas, affirmant que c’est le seul moyen de libérer les otages et de remporter la victoire. Le général Haliva a décidé de prendre ses responsabilités en démissionnant de son poste.
Cette démission intervient alors que les tensions restent vives entre Israël et le Hamas à l’approche de la Pâque juive, la fête de Pessah, l’une des plus importantes du calendrier hébraïque. Les familles des otages ont appelé à laisser une chaise vide autour de la table lors du repas rituel de Seder pour ne pas oublier leurs proches retenus à Gaza.
L’armée israélienne a annoncé de nouvelles opérations dans la bande de Gaza et continue à éliminer des terroristes et démanteler des infrastructures terroristes. Les violences persistent également à la frontière nord d’Israël avec le Liban, ainsi qu’en Cisjordanie occupée, où des raids sont menés quasi quotidiennement contre des groupes armés palestiniens.
Les États-Unis ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour Israël, mais exigent un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages. Les négociations sont au point mort, les deux camps s’accusant mutuellement de bloquer les pourparlers.
En cette période de Pâque, marquée par la guerre à Gaza et la captivité des otages, le calme et la paix semblent bien loin dans la région. Le départ du chef du renseignement militaire israélien souligne les enjeux de cette situation de crise qui perdure.