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La Confédération Marocaine des TPE-PME s’exprime contre l’augmentation du salaire minimum

La Confédération Marocaine des TPE-PME s’oppose à la hausse du salaire minimum

Dans un communiqué diffusé le 28 mars, la confédération a mis en lumière les difficultés rencontrées par les TPE et PME et les autoentrepreneurs, notamment le manque de soutien et d’accompagnement de la part des autorités gouvernementales. Elle a rejeté également la proposition d’augmenter le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 5000 DH, arguant que des solutions adaptées aux réalités de ces petites structures sont nécessaires pour faire face à la crise actuelle.

La Confédération a souligné que les décisions prises lors du dialogue social ne sont pas appliquées aux TPE-PME, du fait de leur exclusion de ce processus. Cette exclusion affaiblit leur légitimité et leur capacité à bénéficier d’accords conclus sans leur participation. Par conséquent, les TPE-PME se trouvent dans une situation où elles ne sont pas représentées de manière adéquate dans les discussions et les décisions qui façonnent leur environnement économique.

Dans son communiqué, l’organisation, qui plaide pour qu’elle soit associée au dialogue social, a noté que les petites et moyennes entreprises sont actuellement incapables de mettre en œuvre l’augmentation du (SMIG) en raison de leur situation précaire. Dans ce contexte, poursuit la même source, il faut des solutions adaptées aux réalités spécifiques des TMPE, étant donné la crise que traverse cette catégorie d’entreprises.

La Confédération des TPE-PME a aussi mentionné sa mise à l’écart des divers programmes, des projets de loi de finances et des conseils d’administration des organismes directement impliqués dans la gestion des TPE-PME, tels que la CNSS, Maroc PME, Tamwilcom, le CESE, la DGI, l’ANAPEC, l’AMDIE, FINÉA ainsi que les Commissions nationales et régionales d’investissement. «Cette exclusion entrave considérablement notre capacité à influencer les politiques qui nous touchent directement», selon la même source.

Cependant, elle a mis en lumière la gravité de la situation des TPE-PME et des auto-entrepreneurs au Maroc. Selon la confédération, les chiffres officiels sous-estiment largement le nombre croissant de faillites, ne tenant compte que des entreprises personnes morales, principalement des TPE.

Avec l’ajout des faillites des entreprises personnes physiques, le nombre dépasse largement les 33 000. De plus, le secteur informel représente désormais 77,3% des postes d’emploi créés au Maroc selon la Banque mondiale. Face à cette crise, la Confédération appelle à des mesures concrètes pour soutenir ces entreprises et préserver les emplois qu’elles génèrent.

La Confédération a fait appel au ministère des Finances, au Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et à Tamwilcom pour relancer le programme Intelaka, tout en insistant sur l’importance de ne pas négliger le Fonds Mohammed VI pour l’investissement. Elle souligne que ce fonds devrait accorder une priorité aux TPE-PME en difficulté qui sont exclues des opportunités de financement.

Ensuite, la Confédération a également demandé la publication des décrets d’application concernant le quota de 20% des commandes publiques réservées aux TPE-PME, tel que prévu par la loi publiée en 2013. Cette mesure est jugée essentielle pour favoriser l’inclusion économique des petites entreprises, stimuler leur croissance et leur développement. Chaque année, nos TPE-PME perdent près de 60 milliards de DH d’investissements sur un total de plus de 300 milliards de DH, dont seules les grandes et moyennes entreprises bénéficient, selon la Confédération.

En outre, la Confédération a annoncé la création imminente de l’Observatoire marocain des TPE, dont l’objectif sera de rassembler des données, d’analyser les tendances et d’évaluer l’impact des politiques économiques sur les TPE au Maroc. Cette initiative découle d’une recommandation de la stratégie TPE lancée en mai 2013, qui prévoyait la mise en place d’un observatoire dédié aux TPE. « Cependant, la création d’un Observatoire des TPME a été réalisée, excluant notre confédération malgré nos multiples tentatives pour y adhérer », déplore-t-elle.

Elle souligne que cet observatoire permettra de mettre en lumière les défis spécifiques auxquels sont confrontées les TPE et de formuler des recommandations pour soutenir leur développement et leur croissance.

« La confédération est convaincue que cet observatoire spécifiquement dédié aux TPE comblera le vide existant et garantira que leurs voix et leurs besoins soient pris en compte dans l’élaboration des politiques économiques et des décisions les concernant directement. Elle invite tous les acteurs et partenaires intéressés par les TPE à rejoindre cet observatoire et à contribuer activement à sa mission », conclut le communiqué.

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