L’amiral Philippe de Gaulle, fils aîné de Charles de Gaulle et ancien inspecteur général des forces navales françaises, est mort mercredi. Il était âgé de 102 ans.
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L’amiral Philippe de Gaulle, fils du général de Gaulle, est mort à l’âge de 102 ans à Paris, a appris mercredi 13 mars l’AFP auprès de sa famille.
« Il est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l’Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire depuis deux ans », a précisé son fils Yves de Gaulle.
« Saluons la mémoire d’un père formidable et d’un grand Français, dont le sens du devoir n’avait d’égal que l’élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c’est cela finalement le gaullisme », a écrit sur X Pierre de Gaulle, autre fils de l’amiral.
L’Amiral de Gaulle, mon père, est parti cette nuit. Saluons la mémoire d’un père formidable et d’un grand Français, dont le sens du devoir n’avait d’égal que l’élégance et la modestie. Vision, honneur et simplicité, c’est cela finalement le gaullisme. Merci mon Cher Papa!
— Pierre de Gaulle (@PierredeGaulle) March 13, 2024
Sénateur de Paris
Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’École navale, s’était engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il avait participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-1945) dans la division Leclerc.
Il est envoyé pour porter l’ordre de reddition aux Allemands retranchés au Palais-Bourbon.
À l’issue de la guerre, il s’oriente dans l’aéronavale. Par la suite, il est envoyé en campagnes de guerre en Indochine dans l’aéronautique navale embarquée, avec appontages sur porte-avions. Il participera aussi à la guerre d’Algérie.
Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il avait mis fin à sa carrière militaire deux ans plus tard, terminant comme inspecteur général de la Marine.
L’aîné des trois enfants du couple de Gaulle avait ensuite été sénateur de Paris entre 1986 et 2004 sous l’étiquette du RPR, puis de l’UMP.
Il s’était consacré à la préservation de la mémoire de son père, publiant plusieurs ouvrages sur le général, dont « De Gaulle, mon père », un succès d’édition.
Il s’agissait, pour le « fils ébloui », comme il le disait, d’humaniser son illustre père, icône de son vivant, chef de la France libre et ancien président de la République, mort en 1970.
Pluie d’hommages
« Philippe de Gaulle avait devancé l’appel de son père pour entrer en Résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l’honneur. Un siècle de bravoure française. À sa famille, les condoléances de la Nation », a rendu hommage sur le réseau X le président de la République, Emmanuel Macron.
Philippe de Gaulle avait devancé l’appel de son père pour entrer en Résistance. Marin, amiral, sénateur, il ne manqua jamais le rendez-vous du courage et de l’honneur. Un siècle de bravoure française. À sa famille, les condoléances de la Nation. pic.twitter.com/wqDCHVBCdj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 13, 2024
« La France au cœur jusqu’au bout : dès 1940 dans nos armées au sein des Forces navales françaises libres, une carrière militaire exemplaire, puis en tant que sénateur de Paris », a réagi pour sa part sur la même plateforme le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Toujours sur X, le compte du chef d’état-major des armées loue de son côté « l’engagement d’une vie au service de la France » : « Les armées s’inclinent devant la disparition de l’amiral Philippe de Gaulle. De la fougue du combattant de la France libre à la finesse de l’officier général, son parcours continuera de guider les générations sous les armes. »
Avec AFP