Le bilan des finances publiques à fin février de cette année laisse apparaitre des recettes ordinaires d’un montant 51,6 milliards de dirhams, en hausse de 19% par rapport à la même période une année auparavant. Dans le détail, les recettes fiscales ont affiché une amélioration de 12% à 45,5 milliards de dirhams, grâce notamment au bon comportement des ressources douanières avec une hausse de 14,6% à 14,5 milliards de dirhams ainsi que l’orientation favorable de la fiscalité domestique dont les revenus se sont établis à 28 milliards, en augmentation de 14,4%.
Pour leur part, les ressources non fiscales ont plus que doublé (+120%), pour atteindre 6 milliards de dirhams. Cette croissance est redevable notamment aux versements des comptes spéciaux du Trésor au Budget général à près de 4 milliards contre 955 millions de dirhams une année auparavant et aux recettes en atténuation des dépenses de la dette (625 MDH contre 69 MDH).
Au niveau des dépenses ordinaires, un léger alourdissement de 5,3% est constaté, en raison de la hausse de 5% des charges liées aux biens et services à 43 milliards, elle-même étant la conséquence de l’augmentation de près de 4% des dépenses de personnel à 26,5 milliards. Les charges et intérêts de la dette, eux, ont augmenté de 12% pour se situer à 5,4 milliards de dirhams au moment où les émissions au titre de la compensation ont augmenté de 25% à 500 MDH.
À fin février 2024, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été de 104% contre 92% un an auparavant. Ainsi, 51,5% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 32,2% aux dépenses de matériel, 10,5% aux intérêts de la dette et 1% aux émissions de la compensation.
Tenant compte de ces éléments, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 3,7 milliards de dirhams contre 5,7 milliards, les deux premiers mois de l’année précédente. Il ressort ainsi en amélioration de 35%.