Le gouvernement espagnol a pris une décision radicale en mettant la Fédération espagnole de football (RFEF) sous tutelle. Cette décision vise à redresser la situation précaire dans laquelle se trouve l’entité afin de permettre un renouvellement dans un climat de stabilité.
Selon le Conseil supérieur du sport (CSD), un organisme dépendant du ministère des Sports, une commission de supervision, de normalisation et de représentation créée par le CSD et dirigée par des personnalités indépendantes exercera la tutelle de la RFEF dans les prochains mois. Cette mesure est prise dans l’intérêt de l’Espagne, notamment en vue de sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de football en 2030 en collaboration avec le Portugal et le Maroc.
La RFEF a récemment été secouée par des scandales, tels que le baiser forcé de Luis Rubiales à la championne du monde Jenni Hermoso l’été dernier, ainsi qu’une enquête pour corruption qui a entraîné la mise en examen de l’ancien dirigeant du football espagnol et de son successeur par intérim, Pedro Rocha. Le Tribunal administratif du sport (TAD) a qualifié les fautes de Rocha et de sa direction par intérim de « très graves », les accusant d’avoir pris des décisions dépassant leurs compétences.
C’est suite à ce rapport du TAD que le gouvernement a décidé de mettre la RFEF sous tutelle. Des élections à la présidence de la Fédération sont prévues pour le 6 mai, et pour l’instant, Pedro Rocha est le seul candidat en lice.
Cette décision du gouvernement espagnol marque une étape importante dans le processus de réforme et de redressement de la Fédération espagnole de football. Espérons que cette mesure permettra de restaurer la confiance et l’intégrité au sein de l’organisation, et de jetter les bases d’un renouveau dans le football espagnol.