Le rapport intitulé « Les principaux pollueurs de l’air en Afrique démasqués » a été réalisé conjointement par Greenpeace MENA et Greenpeace Afrique. Il révèle des données alarmantes sur les plus grands pollueurs atmosphériques du continent et met en évidence la situation critique de la santé publique en Afrique qui nécessite des mesures immédiates de la part des gouvernements.
Selon les informations présentées dans le rapport, il est choquant de constater que deux des 10 principaux points chauds d’émission de SO2 en Afrique se trouvent au Maroc. Ces données viennent corroborer les chiffres déjà publiés par la Banque Mondiale il y a quelques années, soulignant que plus de 8500 décès par an sont causés par la pollution atmosphérique au Maroc.
Le président de l’association Casa Environnement, Pr Saïd Sebti, a souligné l’urgence d’accélérer les efforts de transition environnementale au Maroc, en particulier dans le domaine du transport urbain. Malgré les projets en cours, comme l’achat de 3709 bus par le ministère de l’Intérieur pour la période 2024-2029, seulement 0.8% de ces bus sont électriques. Cette orientation a même conduit des investisseurs comme le constructeur chinois BYD à envisager de quitter le Maroc en raison du manque de transition vers les bus électriques.
Le président du Holding de Développement Durable (HDD) a souligné l’importance de considérer la mobilité durable comme un enjeu vital, notamment à la lumière des récentes données sur la pollution atmosphérique en Afrique. Il a estimé qu’il est temps d’investir dans des bus électriques, qui sont plus abordables financièrement et plus durables sur le long terme.
En conclusion, le Maroc semble être en train de perdre le défi de la décarbonation de son économie et de son transport public. Il est crucial pour les autorités de prendre des mesures proactives pour accélérer la transition vers des solutions de transport plus propres et durables, afin de protéger la santé publique et l’environnement pour les générations futures.