Le récent incident survenu à la centrale solaire Noor III Ouarzazate a mis en lumière les défis auxquels est confrontée la stratégie énergétique du Maroc, notamment en ce qui concerne son volet solaire. Les décisions technologiques et les choix d’investissement effectués par le passé sont désormais sujets à controverse, exigeant une réévaluation et une correction de cap.
L’un des principaux points de discussion est l’adoption du stockage par sel fondu, une technique pour laquelle nous manquons encore de retour d’expérience significatif. Cette technologie est au cœur des centrales solaires du Maroc, mais les récents problèmes rencontrés remettent en question sa fiabilité et son efficacité.
De manière plus critique, l’orientation vers la technologie CSP (Concentrated Solar Power) au détriment du photovoltaïque pour les installations Noor a engendré d’importants déficits financiers pour ces centrales ainsi que pour MASEN et l’ONEE. Le choix d’investir dans de grandes centrales plutôt que dans des installations plus agiles et décentralisées est également remis en question.
Il est donc crucial pour le Maroc de revoir son plan solaire et d’explorer de nouvelles options pour garantir la durabilité et la rentabilité de son secteur énergétique. La transition vers des technologies plus fiables et éprouvées, telles que le photovoltaïque, ainsi que l’adoption de modèles plus flexibles et adaptés aux besoins locaux pourraient permettre de surmonter les défis actuels.
Il est temps pour le Maroc de repenser sa stratégie énergétique et de s’adapter aux évolutions du marché mondial de l’énergie solaire. Une réévaluation en profondeur des choix technologiques et des modèles d’investissement est essentielle pour assurer un avenir énergétique durable et prospère pour le pays.
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