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Netanyahu avertit que la « pression internationale » n’empêchera pas une offensive à Rafah Netanyahu prévient que la « pression internationale » ne l’empêchera pas de lancer une offensive à Rafah


« Aucune pression internationale ne nous empêchera d’atteindre tous les objectifs de notre guerre » contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclaré M. Netanyahu au début de la réunion de son gouvernement, selon un communiqué envoyé par ses services.
 
« Nous agirons à Rafah, cela prendra quelques semaines et cela aura lieu », a-t-il ajouté.
 
Ces déclarations interviennent alors que M. Netanyahu doit recevoir dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz. Il doit aussi réunir en fin de journée le cabinet de sécurité pour déterminer la position de la délégation israélienne devant se rendre au Qatar afin de négocier une éventuelle trêve de six semaines à Gaza et la libération d’otages du Hamas contre celle de prisonniers palestiniens.
 
Une éventuelle offensive à Rafah, où M. Netanyahu entend éliminer « les derniers bataillons du Hamas », est redoutée par la communauté internationale alors que le bilan humain a déjà dépassé les 31.500 morts dans la bande de Gaza selon les autorités du Hamas, et que la crise humanitaire y est majeure.
 
Washington met en garde depuis plusieurs semaines contre le risque pour la population civile de Rafah, et la Maison Blanche a réclamé vendredi de voir « les plans » d’Israël pour cette offensive.
 
M. Netanyahu avait annoncé vendredi avoir approuvé les « plans d’action » de l’armée concernant le « côté opérationnel » et « l’évacuation de la population », sans plus de précisions.
 
Après cette annonce, le ministère allemand des Affaires étrangères avait martelé qu’une telle offensive « ne (pouvait) être justifiée ». « Plus d’un million de personnes s’y sont réfugiées et n’ont nulle part où aller. Il faut un cessez-le-feu maintenant », avait-il dit.
 
Le bureau du Premier ministre a annoncé dimanche que les déclarations à la presse initialement prévues après sa rencontre avec Olaf Scholz n’auraient finalement pas lieu, sans donner d’explications.
 
Les Etats-Unis « ne peuvent pas soutenir une opération à Rafah qui ne comporte pas un plan applicable, vérifiable, réalisable, tenant compte des 1,5 million de personnes qui tentent de trouver refuge à Rafah », a réaffirmé dimanche sur la chaîne Fox News le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby. Washington n’a pas encore reçu de « plan crédible » israélien en ce sens, a-t-il souligné.
 
Benjamin Netanyahu est soumis à une pression internationale croissante, notamment de la part du président américain Joe Biden qui a salué vendredi le « bon discours » prononcé par le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, appelant à des élections anticipées en Israël.
 
« Nous ne sommes pas une république bananière », a répliqué le Premier ministre israélien dans des interviews successives dimanche à CNN et Fox News, qualifiant l’appel de M. Schumer, personnalité juive la plus haut placée du pouvoir législatif américain, de « complètement déplacé ».
 
Les membres de « la communauté internationale » appelant à la tenue d’élections « le font car ils savent que des élections stopperont la guerre et paralyseront le pays pendant au moins six mois », a dénoncé dimanche le Premier ministre israélien, cité par ses services.
 
« Si nous arrêtons la guerre maintenant (…) Israël aura perdu la guerre. Nous ne le permettrons pas. C’est pourquoi nous ne céderons pas à ces pressions », a-t-il poursuivi en accusant la communauté internationale d’avoir « oublié si vite le 7 octobre ».
 
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre en Israël par le mouvement islamiste qui a entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que la « pression internationale » ne serait pas suffisante pour empêcher une éventuelle offensive militaire à Rafah, une ville située dans la bande de Gaza.

Lors d’une récente réunion du cabinet israélien, Netanyahu a déclaré que son gouvernement était prêt à prendre des mesures « fortes » pour protéger Israël des attaques lancées par le Hamas depuis la ville de Rafah. Il a souligné que la priorité de son gouvernement était la sécurité de son peuple et qu’ils ne permettraient pas aux attaques terroristes de se poursuivre.

Le Premier ministre a également critiqué la communauté internationale pour ce qu’il a qualifié de « pression injuste » exercée sur Israël. Il a affirmé que le pays avait le droit de se défendre et de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité, indépendamment de l’opinion des autres pays.

Les tensions entre Israël et le Hamas se sont intensifiées ces derniers mois, en particulier après une série de tirs de roquettes de la part du groupe terroriste en direction du territoire israélien. Israël a riposté en lançant des frappes aériennes sur des cibles du Hamas à Gaza, ce qui a entraîné des pertes civiles et suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale.

Les habitants de Rafah vivent dans la peur constante des attaques du Hamas et de représailles israéliennes. La situation humanitaire dans la ville est désastreuse, avec des pénuries d’eau, d’électricité et de services de santé. Les civils sont pris au piège entre les factions en conflit et subissent les conséquences de la violence.

Face à cette situation explosive, de nombreux appels ont été lancés pour une désescalade de la violence et la reprise des négociations pour parvenir à une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. Cependant, les déclarations de Netanyahu laissent craindre une escalade des hostilités et une intensification du cycle de violence dans la région.

Il est impératif que la communauté internationale agisse pour prévenir une nouvelle escalade du conflit et pour protéger les civils innocents qui souffrent des combats à Rafah. Netanyahu doit être rappelé à ses obligations en tant que leader et encouragé à rechercher des solutions pacifiques pour mettre fin à la crise actuelle.

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