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Précarité, inégalité, marginalisation… le taux d’activité des Marocaines en chute libre ! Increasing Precarity, Inequality, Marginalization… Moroccan Women’s Employment Rate Plummeting!


90,9% des femmes mariées sont inactives
 

Pour les femmes, les profils présentant les probabilités d’inactivité les plus élevées sont, selon le HCP, caractérisés par un ensemble de caractéristiques spécifiques. En effet, les femmes mariées, âgées de 25 à 34 ans, et détenant un diplôme moyen ou aucun diplôme, affichent des taux d’inactivité variant de 87,7% à 90,9%. Contrairement à certaines idées reçues, la présence d’enfants dans le ménage ne semble pas exercer une influence majeure sur les décisions de participation au travail pour ces profils spécifiques.

En revanche, le profil des hommes les plus enclins à l’inactivité se distingue nettement. Il s’agit principalement des hommes célibataires, âgés de 45 à 59 ans, détenant un diplôme moyen ou aucun diplôme, avec des probabilités d’inactivité oscillant entre 31,2% et 49,7%. Cependant, il est important de noter que certains profils présentent des probabilités d’inactivité plus faibles, tant pour les hommes que pour les femmes. Par exemple, les femmes célibataires et dotées d’un niveau d’éducation supérieur affichent des taux d’inactivité variant entre 13,4% et 18,2%, notamment pour celles âgées entre 25 et 44 ans.
 

Cartographie d’une disparité régionale flagrante
 

Contrairement aux hommes, dont les probabilités d’inactivité ne dépassent pas 8% dans l’ensemble des régions, celles des femmes sont beaucoup plus dispersées, reflétant ainsi les disparités régionales en matière d’accès à l’emploi et de participation économique.

La région de Laâyoune-Sakia El Hamra émerge comme la plus touchée par l’inactivité féminine, avec une probabilité alarmante atteignant 87%. De près, les régions de l’Oriental et de Souss-Massa présentent également des probabilités d’inactivité élevées chez les femmes, atteignant respectivement 83% et 82%.

À l’opposé, les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra affichent des probabilités d’inactivité féminine relativement moins élevées, atteignant respectivement 68%, 70,8% et 74,9%. Ces régions bénéficient généralement d’une infrastructure économique plus développée et d’un accès relativement meilleur à des opportunités d’emploi formel, ce qui contribue à réduire les taux d’inactivité des femmes dans ces régions.

Course contre la montre

À l’horizon 2050, la pression démographique devrait continuer à s’intensifier, avec une augmentation estimée à 8 millions de personnes en âge d’activité, dont une proportion significative de femmes. Dans un scénario où la tendance à la baisse du taux d’activité se poursuit, le nombre de femmes inactives pourrait atteindre 16,2 millions en 2050. Même en maintenant un taux d’inactivité constant, ce chiffre pourrait encore grimper à 14,2 millions, mettant en évidence la nécessité urgente d’intervenir pour inverser cette trajectoire inquiétante.

En réponse à ces défis économiques et démographiques, le Maroc a fixé un objectif ambitieux visant à porter le taux d’activité des femmes à 45% d’ici 2035 dans le cadre de son Nouveau Modèle de Développement. Cependant, la réalisation de cet objectif est entravée par des contraintes économiques, avec la nécessité de créer en moyenne 293.000 emplois pour les femmes chaque année.

La participation économique des femmes au Maroc est en chute libre, créant ainsi une situation de précarité, d’inégalité et de marginalisation croissante dans le pays. En effet, selon les données récentes, le taux d’activité des femmes marocaines a considérablement diminué au cours des dernières années, passant de 25% en 2000 à seulement 19% en 2021.

Cette baisse alarmante du taux d’activité des femmes s’explique par de nombreux facteurs, notamment les inégalités de genre persistantes dans la société marocaine. Les femmes marocaines sont souvent confrontées à des obstacles tels que le manque d’accès à l’éducation, aux opportunités d’emploi et aux services de garde d’enfants, ce qui limite leurs chances de trouver un emploi rémunéré.

Par ailleurs, le chômage élevé, la précarité de l’emploi et les discriminations envers les femmes sur le marché du travail contribuent également à la diminution du taux d’activité des femmes. Les femmes marocaines sont souvent reléguées à des emplois précaires et mal rémunérés, ce qui les empêche de subvenir aux besoins de leur famille et de participer pleinement à l’économie du pays.

En conséquence, la précarité, l’inégalité et la marginalisation des femmes au Maroc sont devenues des problèmes sociaux majeurs, qui nécessitent une action urgente de la part des autorités publiques et de la société civile. Il est essentiel de mettre en place des politiques et des programmes visant à promouvoir l’égalité des genres, à combattre la discrimination et à améliorer l’accès des femmes à l’éducation et à l’emploi.

Il est également nécessaire d’encourager les entreprises à offrir des opportunités d’emploi équitables aux femmes, en garantissant des salaires égaux pour un travail égal et en facilitant l’accès des femmes aux postes de direction et de prise de décision.

En fin de compte, il est crucial de reconnaître le rôle essentiel des femmes dans le développement économique et social du Maroc, et de leur offrir les moyens de contribuer pleinement à la prospérité du pays. Il est temps d’agir pour mettre fin à la précarité, à l’inégalité et à la marginalisation des femmes marocaines, et de leur offrir les opportunités qu’elles méritent pour réaliser leur plein potentiel.

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