Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a récemment publié son rapport annuel 2023-2024 sur la liberté de la presse au Maroc lors d’une conférence de presse à Rabat. Ce rapport met en lumière la situation de la presse dans le Royaume, tant d’un point de vue législatif que du fonctionnement des établissements de presse publics et privés.
Dans ce document, le SNPM insiste sur l’importance de généraliser les conventions collectives pour protéger les droits socio-économiques des professionnels de la presse. Il recommande notamment l’indexation des salaires et des indemnités, en faisant de cela une condition indispensable pour recevoir des subventions publiques. Cette démarche vise à garantir de meilleures conditions de travail pour les journalistes.
Le rapport plaide également en faveur d’une révision des lois relatives à la presse et à l’édition afin de respecter les droits et libertés énoncés dans les chartes internationales des droits de l’homme. L’instauration d’une carte professionnelle est également recommandée pour assainir le secteur et lutter contre les usurpateurs, tout en protégeant les droits des journalistes.
Le syndicat appelle la Commission provisoire chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition à simplifier la procédure d’obtention de la carte de presse. Il préconise également une révision des dispositions régissant l’attribution des subventions publiques, en mettant l’accent sur le respect des conventions collectives et des droits socio-économiques des professionnels de la presse.
Le rapport met en avant la nécessité de réformer le secteur public de la presse pour le rendre plus compétitif, afin de mieux servir les causes nationales. Il souligne également l’importance de médiatiser les succès diplomatiques du pays grâce à une presse publique professionnelle, capable de s’adresser à l’opinion publique régionale, continentale et internationale.
En somme, le rapport du SNPM met en lumière les enjeux cruciaux liés à la liberté de la presse au Maroc et formule des recommandations pour améliorer les conditions de travail des professionnels de l’information, tout en garantissant une presse professionnelle, compétitive et au service de l’intérêt général.