Le jeudi 18 avril 2024, le monde entier a célébré la Journée mondiale des monuments et des sites historiques. Cette journée mettait en lumière le thème « Patrimoine résilient aux catastrophes et aux conflits – Préparation, réponse et rétablissement », en ligne avec le Plan scientifique triennal 2024-2027 de l’ICOMOS. Ce thème prend une importance particulière au Maroc, pays ayant été touché par un séisme dévastateur en septembre dernier, endommageant de nombreux sites historiques et monuments nationaux.
Il est crucial de réfléchir à une feuille de route pour la préservation et la valorisation des monuments nationaux au Maroc. Il y a 10 ans déjà, le constat était mitigé, entre une richesse patrimoniale exceptionnelle et une mise en valeur insuffisante de ce patrimoine. Le pays compte 16 000 sites et monuments historiques, mais ces joyaux culturels nécessitent une attention particulière pour les préserver et les promouvoir efficacement.
Alors que le Maroc se prépare à co-organiser la Coupe du Monde 2030 avec le Portugal et l’Espagne, il est essentiel de réfléchir à la manière d’utiliser ces monuments et sites comme leviers de promotion culturelle et touristique. Les touristes qui visiteront le Maroc pour cet événement auront l’opportunité de découvrir un patrimoine riche et diversifié, témoignant de l’histoire et du génie ancestral des Marocains. Il est donc primordial de capitaliser sur ces atouts pour renforcer l’attrait touristique du pays et promouvoir sa richesse culturelle.
Par ailleurs, le Maroc a récemment été classé parmi les 10 pays aux cultures les plus fascinantes au monde, soulignant ainsi son potentiel en matière de tourisme culturel. La mise en valeur du patrimoine marocain ne se limite pas à des retombées touristiques, mais peut également contribuer à renforcer l’identité nationale, créer des emplois, stimuler des industries créatives et artistiques, et générer des revenus.
Il est donc primordial d’élaborer une stratégie globale pour la préservation, la promotion et la valorisation des monuments nationaux au Maroc. Cette stratégie devrait inclure des mesures de conservation, de sensibilisation du public, de développement touristique, d’intégration des sites historiques dans des événements culturels et sportifs internationaux, et de collaboration avec des experts nationaux et internationaux.
En investissant dans la préservation et la valorisation de son patrimoine, le Maroc pourra non seulement préserver son héritage culturel pour les générations futures, mais aussi en faire un moteur de développement économique et social. La feuille de route pour préparer le rush de 2030 doit donc mettre en avant la sauvegarde et la promotion du patrimoine national comme une priorité pour assurer un avenir culturel et touristique florissant pour le Maroc.
