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SACEM, services funéraires et coiffeur

Maintenant que la France est venue à bout de tous les maux de ses vivants, elle s’occupe désormais des morts qu’ils soient six-pieds-sous-terre ou réduits en cendres. France Info pose sérieusement la question : Devez-vous payer la musique que vous diffusez pendant une cérémonie funéraire ? Le pré-quarantenaire et député du joyeux Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, s’y colle : « Si vous passez une musique pour une crémation, il faut payer la SACEM. Dans un salon de coiffure, cela coûte 1 000 euros par an juste pour diffuser une musique en fonds de commerce. » La SACEM étant la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Les droits des morts en France seraient ainsi bafoués. Mais qu’on se rassure. Les sommes à régler pour un corps couché sont basses. La radio poursuit : « Selon la société de gestion des droits d’auteur, il faut régler moins de deux euros, pour une cérémonie facturée en moyenne 5 000 euros. » Et avec ça, ça fout son pif dans les factures généralement réglées par les disparus (cotisations de fin de vie, assurances spécifiques, etc.)

Les Pompes funèbres générales (PFG), le numéro 1 du secteur en France, décident en 2019 de cesser tout paiement de ces droits. La cause ? Une augmentation des tarifs. Cette rébellion est accompagnée d’une autre argumentation : la diffusion de musique a lieu en privé. Mais la justice ne l’entend pas de cette oreille. En début d’année, elle donne raison à la robuste SACEM. En privé et sans musique ? Une ambiance d’enterrement a bien besoin d’un brin de gaieté. Imaginons la cérémonie d’adieux d’un DJ sans scratchs et sans lumières aveuglantes… Ca serait mortel. Quant à Tanguy, toujours dans les parages, il continue à couper les cheveux en quatre : « Un salon avec 16 employés ou plus devra payer environ 1 400 euros par an, mais un commerce avec cinq coiffeurs 325 euros. » Quelqu’un pour lui parler ?!

Dans l’univers des funérailles et des salons de coiffure en France, la question des droits d’auteur pour la musique diffusée lors des cérémonies est un sujet qui divise. Entre respect des artistes et nécessité d’apporter un peu de douceur dans ces moments difficiles, il n’est pas toujours facile de trancher. Une chose est sûre, la SACEM veille au grain pour protéger les créateurs, même dans la mort.

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