Sur l’écriteau de la nouvelle Intelligence Artificielle, il est à signaler que si l’IRT avait gagné son match important de Saniat Rmel, il aurait obtenu son billet de maintien chez les grands de la Nationale I du football professionnel.
Malheureusement, il n’en fut pas ainsi et les hommes de l’entraineur Tayr doivent continuer leur lutte infernale au cours des cinq dernières journées à l’image de la saison écoulée pour sauver les « meubles ». Et le MAT où en est-il ? Il est à l’abri de toute aventure à condition qu’il remporte quatre points soit une victoire et un nul. Ce calcul d’un côté comme de l’autre est si complexe qu’il donne une priorité au fameux derby du Nord.
Avec des spectateurs de marque qui suivaient le jeu : JSSoualem, SCMM, MCO, HUSA et même CAYB de Berrechid, la défaite des Tangérois habitués à la « remontada » semblait la meilleure solution. Triste, très triste, ce derby qui faisait les beaux jours du football et surtout du commerce dans tout le nord. Considéré comme le plus grand choc du championnat après WAC-RCA, joué le plus souvent à guichets fermés, le choc MAT-IRT a été programmé à huis-clos : une folie.
Messieurs, s’il vous plait, sauvez le football national, aidez les clubs à assainir leur trésorerie, créez des centres de formations en suivant l’exemple de l’Académie Mohammed VI, protégez le championnat I et II en évitant l’improvisation dans la programmation.
Le message est transmis à Fouzi Lekjaâ, à la FRMF, à la Ligue professionnelle, aux différentes ligues du Royaume, aux représentants des médias sportifs. Les responsables, qui gèrent le football marocain, ont bien travaillé au niveau des sélections mais ont oublié le football national. A vrai dire, la politique de tout « refaire » s’avère indispensable dans un championnat qui donne beaucoup à réfléchir sur le plan de la médiocrité.
Le derby nordiste, qui n’a pas été une exception, était une image où reflétait bien le sport de la balle ronde qui est pourtant d’une grande popularité au Maroc. Les Tétouanais et les Tangérois ont présenté, au stade Saniat Rmel, où avaient évolué un jour le Real de Puskas, le Barça de Kubala et l’Atlético de Larbi Ben Barek, un spectacle lamentable digne des rencontres des quartiers ou de la plage.
Par-ci , par-là, des passes à l’adversaire, des maladresses dans les centres, un manque de tirs au but, un marquage individuel défectueux, des fautes impardonnables sur les jambes, aucun système de jeu sur le terrain, telles les caractéristiques d’un match monotone, triste, sans suspens ni motivation avec la recherche d’un nul (0-0).
C’étaient de bons vrais voisins qui voulaient limiter les dégâts en éloignant le ballon de la surface de réparation. Même les corners, personne n’en voulait et les deux formations se plaisaient à occuper le milieu du terrain.
On voulait bien savoir ce qu’en pensent les entraineurs Jrindou et Tayr, les cadres marocains que la presse sportive a toujours défendus. Aucun travail technique des professionnels.
D’ailleurs, les deux buts (1-1) que personne n’attendait furent le fruit de balles arrêtées, un pénalty du Sénégalais Badji à la 74ème minute donnant la joie au MAT et un coup franc de l’ex Tétouanais Saoud à la 83ème minute pour l’IRT.
Comme au match de l’aller, avec un score identique de 1-1, ce retour a connu une toute petite supériorité sur le plan technique et surtout sur la domination du ballon.
En résumé, le derby était une déception qui donnait beaucoup à réfléchir sur la compétition actuelle et surtout sur l’avenir du football nordiste. S’il y avait eu un autre règlement, chacune de ces équipes aurait mérité un 0 point au lieu de 1 point du nul.
Un derby du Nord de la honte du football français.