Le 19e gouvernement palestinien est sur le point de prêter serment devant le président Mahmoud Abbas ce dimanche, selon l’agence officielle Wafa. Ce renouvellement intervient dans un contexte où la communauté internationale pousse M. Abbas à engager des réformes institutionnelles pour préparer l’après-guerre dans la bande de Gaza.
La priorité du nouveau gouvernement sera de travailler à la réunification des institutions palestiniennes, notamment en prenant en charge la responsabilité de Gaza, a déclaré le Premier ministre Mohammed Shtayyeh dans une lettre à la présidence, exposant sa feuille de route. Il souligne également l’importance de la reconstruction des Territoires palestiniens, en particulier la bande de Gaza, et annonce la nomination d’un coordinateur dédié à ce territoire où l’armée israélienne mène depuis six mois une offensive dévastatrice en réponse à une attaque du Hamas.
Le gouvernement a également pour objectif d’aborder l’enjeu politique de Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte occupé et annexé par Israël depuis 1967. D’autres chantiers prioritaires incluent des réformes visant à assainir les finances publiques, des réformes institutionnelles et un volet spécifique sur la lutte contre la corruption.
Ce nouveau gouvernement est composé de 23 ministres, dont trois femmes et six personnes originaires de la bande de Gaza, dont l’ancien maire de la ville de Gaza, Majed Abou Ramadan. Les États-Unis ont réagi positivement à cette annonce, déclarant attendre que le nouveau gouvernement prenne des mesures concrètes pour mettre en œuvre ces réformes ambitieuses.
La crédibilité de l’Autorité palestinienne a été mise à mal ces dernières années par plusieurs affaires de corruption et par la dérive autoritaire de son président Mahmoud Abbas. La pression internationale pour des réformes institutionnelles et administratives vient dans le but de bénéficier au peuple palestinien et de renforcer la légitimité de l’Autorité palestinienne.