Un Marocain condamné en 2007 pour terrorisme et déchu de la nationalité française, Rachid Aït El Hadj, a été expulsé de France vers le Maroc, a annoncé samedi le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Rachid Aït El Hadj avait été condamné, avec quatre autres hommes, à huit ans de prison pour sa participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste. Les cinq hommes étaient notamment jugés pour leurs liens avec un groupe jihadiste responsable des attentats de Casablanca du 16 mai 2003, où quarante-cinq personnes avaient été tuées, dont trois Français.
Après avoir été libéré entre 2009 et 2011, Rachid Aït El Hadj avait continué d’inquiéter les autorités en entretenant des liens avec l’auteur de l’attentat manqué en 2015 contre une église à Villejuif, près de Paris. En 2015, lui et les quatre autres hommes avaient été déchus de la nationalité française par décret, malgré un recours devant le Conseil d’État.
La juridiction suprême avait alors déterminé que la déchéance de nationalité n’était pas disproportionnée, compte tenu de la nature et de la gravité des faits de terrorisme commis. De plus, le comportement de l’intéressé postérieurement aux faits n’avait pas permis de remettre en cause cette appréciation.
L’expulsion de Rachid Aït El Hadj vers le Maroc marque la fin d’un long processus judiciaire et administratif visant à garantir la sécurité de la France et de ses citoyens. Cette affaire met en lumière la détermination des autorités françaises à lutter contre le terrorisme et à empêcher tout individu impliqué dans des actes terroristes de nuire à nouveau.