Le dimanche matin à l’aéroport de Sofia en Bulgarie, les premiers passagers en partance étaient ravis. Kristina Markova, 35 ans, a exprimé son enthousiasme en déclarant : « Je voyage souvent et cela facilite les choses. Contrôle des bagages inclus, on a pu gagner le terminal en moins de trois minutes, c’est vraiment un progrès ».
C’est une étape importante pour la Bulgarie et la Roumanie, qui ont rejoint l’espace Schengen de manière partielle. Ces deux pays sont membres de l’Union européenne depuis 2007, mais n’avaient pas encore été intégrés à l’espace Schengen. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a qualifié cette adhésion partielle d’un grand succès pour ces deux pays.
Avec cette double entrée, l’espace Schengen comprend désormais 29 membres, dont 25 des 27 États de l’UE et leurs voisins associés. Cette zone permet à plus de 400 millions de personnes de voyager sans contrôles permanents aux frontières intérieures.
L’adhésion à l’espace Schengen était une question de dignité pour de nombreux Roumains, qui se sentaient différemment traités en empruntant une file séparée des autres ressortissants européens. C’est donc une avancée significative pour ces deux pays.
Cependant, des problèmes subsistent, notamment en ce qui concerne les contrôles routiers. L’Autriche a imposé un veto sur la fin des contrôles aux frontières terrestres, ce qui entraîne des pertes financières importantes pour les transporteurs routiers et les frontaliers.
Malgré ces obstacles, la Bulgarie et la Roumanie restent déterminées à aller de l’avant. Il n’y aura pas de retour en arrière, ont averti les autorités des deux pays. Le processus d’adhésion à l’espace Schengen est irréversible et devrait être complété d’ici 2024, selon le ministre roumain de l’Intérieur, Catalin Predoiu.
En fin de compte, cette étape marque un progrès significatif pour la Bulgarie et la Roumanie, qui aspirent à une intégration totale dans l’espace Schengen dans un avenir proche.
