En outre, l’éducation se distingue comme un facteur clé modulant l’inactivité des femmes. Les variations des probabilités entre les niveaux d’éducation sont plus prononcées chez les femmes que chez les hommes. Ainsi, les personnes n’ayant pas de diplôme ont les probabilités d’inactivité les plus élevées, avec des différences importantes entre les hommes (6,8%) et les femmes (80,8%). Cependant, à mesure que le niveau d’éducation augmente, les probabilités d’inactivité baissent significativement de 42 points de pourcentage pour les femmes ayant un diplôme supérieur pour atteindre 38,6%. Pour les hommes, et compte tenu de leur faible niveau, leur probabilité d’inactivité ne diminue que de 1,7 point de pourcentage.
Par ailleurs, l’examen des probabilités d’inactivité au niveau régional révèle l’impact significatif du contexte géographique et socio-économique sur la participation des femmes au marché du travail.
Contrairement aux hommes qui ont des probabilités d’inactivité ne dépassant pas 8% dans l’ensemble des régions, celles des femmes sont beaucoup plus dispersées. En effet, les femmes de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra sont les plus exposées à l’inactivité avec une probabilité de 87%. Elle est suivie de près par la région de l’Oriental et Souss-Massa, où les probabilités d’inactivité atteignent respectivement 83% et 82%. À l’opposé, les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra présentent les probabilités les plus faibles parmi les régions, bien que toujours élevées, atteignant 68%, 70,8% et 74,9%, respectivement.
Cette étude a pour objectif d’identifier les profils multidimensionnels des femmes les plus susceptibles de ne pas participer au marché du travail, en mettant la lumière sur les interactions entre les contraintes individuelles, sociales et contextuelles auxquelles elles sont confrontées.
Elle met également en évidence la complexité des contraintes à la participation des femmes au marché du travail marocain à travers une approche intersectionnelle du genre, combinant des méthodologies de recherche quantitatives et qualitatives.
Selon une étude récente, la probabilité d’inactivité des femmes au Maroc atteint un alarmant 73%. Ce chiffre met en lumière une réalité préoccupante pour de nombreuses femmes dans le pays, qui se retrouvent sans activité professionnelle et souvent exclues du marché du travail.
Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs sociaux et économiques qui limitent l’accès des femmes à l’emploi au Maroc. Les normes culturelles traditionnelles, qui valorisent souvent le rôle des femmes au foyer, ainsi que les inégalités de genre en matière d’éducation et d’accès aux ressources, contribuent à maintenir un taux élevé d’inactivité parmi les femmes marocaines.
De plus, le marché du travail au Maroc est souvent discriminatoire envers les femmes, qui font face à des obstacles tels que la précarité de l’emploi, les bas salaires et les inégalités de traitement. Les femmes sont souvent reléguées à des emplois peu qualifiés et mal payés, ce qui limite leurs perspectives d’avenir et les maintient dans une situation de dépendance économique.
Il est donc urgent de prendre des mesures pour réduire le taux d’inactivité des femmes au Maroc et favoriser leur intégration dans le marché du travail. Cela passe par la promotion de l’égalité des genres, la lutte contre les stéréotypes de genre et la mise en place de politiques publiques visant à garantir l’accès des femmes à des emplois de qualité et à des conditions de travail décentes.
Il est également crucial d’investir dans l’éducation et la formation des femmes, afin de renforcer leurs compétences et leur employabilité. En outre, il est essentiel de sensibiliser la société dans son ensemble aux enjeux de l’inactivité des femmes et de promouvoir une culture inclusive qui valorise le rôle des femmes dans tous les domaines de la société.
En conclusion, la probabilité d’inactivité des femmes au Maroc reste un défi majeur pour le pays. Il est impératif d’agir pour garantir l’égalité des chances et des droits pour toutes les femmes, et pour créer un environnement propice à leur épanouissement professionnel. L’émancipation des femmes est non seulement un impératif moral, mais aussi un moteur essentiel de développement pour la société dans son ensemble.