Situé dans la province d’El Jadida, Lakouassem est un village qui perpétue l’art ancestral de la fauconnerie. Les fauconniers ne sont plus des notables ou des chefs de tribus comme autrefois, mais de petits agriculteurs qui arrivent à peine à subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles mais ils sont prêts à toutes les privations pour préserver cette tradition. La pratique de la Fauconnerie au Maroc ne relève pas des leçons où pratiques qui s’apprennent dans une école supérieure.
Chez les Chorfa Lekouassems qui ont toujours été les seuls dépositaires de cette tradition ancestrale et ses secrets, l’art de cette chasse noble se lègue de père en fils en précieux héritage, auquel la relève doit accorder la plus grande importance en hommage posthume aux anciens, souligne Ahmed Chahid, écrivain et journaliste. C’est là, l’une des raisons qui a accordé la perpétuité de la Fauconnerie au Maroc et plus particulièrement au niveau des tribus Lekouassems de Doukkala.
Dans ce village paisible, vit Taha El Ghazouani, le plus jeune des fauconniers Lekouassems d’Ouled Frej. Son omniprésence à chaque Moussem de Moulay Amghar en habits traditionnels est la preuve irréfragable que la relève est entre de bonnes mains. Son père, Mohamed Ghazouani, maître Fauconnier et Président de l’Association des Fauconniers Lekouassems d’Ouled Frej, lui transmettra le flambeau de la tradition.
Descendant de la tribu de chorfa LaKouassem à Ouled Fraj, le jeune fauconnier ambitionne de porter haut le flambeau de la fauconnerie au sein de sa tribu, ayant grandi dans un foyer où les faucons sont omniprésents. Son amour et intérêt pour le faucon trouvent leur source dans les liens qu’il a tissés avec ce rapace depuis son jeune âge.
Initié dès son jeune âge pour prendre soin du faucon, Taha Ghazouani a appris à le placer sur le perchoir, le nourrir, le dresser et le faire partir sur une proie avant de revenir se poser sur son poing. La relève est donc assurée dans les mains compétentes de ce jeune fauconnier passionné.
La fauconnerie est un art noble et ancestral, transmis de génération en génération au sein de la tribu des Lekouassems à Lakouassem. Grâce à des passionnés comme Taha El Ghazouani, cette tradition continue à vivre et à prospérer, préservant ainsi un patrimoine culturel riche et important pour le Maroc.
