Le Maroc fait face depuis quelques années à une sécheresse sévère qui a eu un impact significatif sur le taux de remplissage des barrages destinés à l’irrigation, malgré les récentes pluies salvatrices. Cette situation a entrainé des pressions sur l’approvisionnement en eau potable et a également affecté les rendements dans le secteur agricole, notamment en ce qui concerne les besoins en eau d’irrigation qui sont évalués à plus de 5.000 km3/an.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a souligné lors d’une intervention à la Chambre des Conseillers que la superficie emblavée en cultures d’automne et d’hiver a connu une baisse de 31%, passant de 4 millions d’hectares à 2,5 millions d’hectares. Cette situation a principalement impacté les céréales d’automne. Cependant, le ministre s’est montré optimiste quant à une amélioration des rendements suite aux récentes précipitations enregistrées, notant une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente.
Les récentes pluies ont bénéficié aux cultures cultivées dans les régions ayant connu une pluviométrie importante, telles que les provinces de Fès Saiss, le Loukkos et la région du Gharb. Les superficies cultivées en cultures fourragères, vivrières et sucrières ont été précisées par le ministre, montrant une amélioration après les récentes précipitations.
Les agriculteurs bénéficient du soutien de l’État pour l’achat des facteurs de production tels que les semences, l’engrais et le fourrage. Ce soutien vise à réduire les coûts de production et l’impact du déficit hydrique sur le secteur agricole, dans le but de préserver la sécurité alimentaire du pays. De plus, le Maroc a investi 2,2 milliards de dirhams pour soutenir l’importation des engrais azotés, ce qui a permis de distribuer près de 1,3 million de quintaux de ces engrais, notamment dans les zones irriguées.
Les dernières pluies enregistrées dans plusieurs régions du Royaume ont contribué à l’augmentation des réserves d’eau destinées à l’activité agricole. Le taux de remplissage des barrages a atteint 31%, contre 32% à la même période l’an dernier, avec une mobilisation de 300 millions de m3 d’eau pour l’irrigation depuis janvier 2024.
En conclusion, le Maroc mise grandement sur les cultures de printemps pour améliorer les rendements agricoles et assurer la sécurité alimentaire du pays. Les récentes pluies ont apporté un soulagement aux agriculteurs et aux réserves d’eau, donnant de l’espoir pour une amélioration des productions agricoles dans les prochains mois.