Casablanca, cette ville mythique du Maroc, berceau de nombreux artistes et lieu de rencontres multiculturelles, a bien changé depuis ses heures de gloire. Aujourd’hui, la métropole est en proie à une décrépitude continue, à un spleen qui semble s’installer durablement.
Lorsqu’on se promène dans les rues de Casablanca, on est frappé par la juxtaposition du passé glorieux de la ville et de son présent désolant. Les imposantes bâtisses art déco et néo-mauresques côtoient des quartiers en ruine et des espaces abandonnés. Le contraste est saisissant, et il est difficile de ne pas ressentir une certaine mélancolie face à cette décadence.
Les habitants de Casablanca eux-mêmes semblent désemparés face à cette situation. Entre les chauffeurs de taxi peu serviables et les travaux interminables qui semblent ne jamais aboutir, il est parfois difficile de se sentir chez soi dans cette ville où le chaos semble régner en maître.
Pourtant, l’espoir pointe à l’horizon. Les autorités locales semblent enfin prendre conscience de l’urgence de la situation et se lancent dans d’ambitieux projets de rénovation urbaine. L’échéance de 2030 est fixée comme objectif pour redonner à Casablanca sa splendeur d’antan et en faire une métropole moderne et dynamique.
Mais le chemin à parcourir est encore long. Casablanca, avec sa mégalopole tentaculaire, doit faire face à de nombreux défis, tant sur le plan architectural que socio-économique. La ville a besoin de plus d’attention, de plus d’investissements, pour retrouver son lustre et son attractivité.
Pendant ce temps, d’autres villes marocaines comme Rabat semblent s’embellir et se moderniser à grande vitesse. Cette dissymétrie entre les différentes cités du royaume souligne l’urgence de la situation à Casablanca et la nécessité d’agir rapidement pour éviter un déclin irréversible.
Le spleen de Casablanca, ce sentiment de mélancolie et de désolation qui semble s’emparer de la ville, peut-il un jour être dissipé ? Seuls le temps et les efforts conjugués des autorités et des habitants pourront le dire. En attendant, Casablanca continue de vivre au rythme de ses taxi bruyants et de ses chantiers interminables, en espérant des lendemains meilleurs pour cette ville au destin si singulier.
