Les bombardements israéliens et les combats entre Israël et le Hamas font rage dans le territoire palestinien, au bord de la famine, alors que les négociations sur une trêve ne montrent aucun signe de progrès malgré les pressions redoublées des Etats-Unis.
Les bombardements ont fait 84 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas, notamment dans la ville de Gaza, dans le nord, et celles de Khan Younès et Rafah, dans le sud.
« Les maisons se sont effondrées au-dessus de nos têtes », a raconté dimanche à l’AFP un habitant de Rafah, Hassan Zanoun, qui fouillait avec d’autres survivants les ruines éventrées de son quartier.
« Mes enfants et moi dormions ici. J’ai été surpris, nous n’avions pas entendu le bruit d’une roquette et soudain, tout s’est déchaîné au-dessus de nos têtes. Des frappes, des cris », a-t-il confié.
En visite en Egypte, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté Israël à « lever les derniers obstacles » à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
M. Guterres s’était rendu samedi du côté égyptien du poste-frontière de Rafah, où il a appelé à mettre fin au « cauchemar » vécu par la population et réclamé « un cessez-le feu humanitaire immédiat » ainsi que la libération de « tous les otages » retenus à Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
« Quand on regarde Gaza, on dirait presque que les quatre cavaliers de l’Apocalypse galopent au-dessus, semant la guerre, la famine, la conquête et la mort », a dit M. Guterres dimanche.
« D’un côté de la frontière, on voit des camions humanitaires à perte de vue, de l’autre une catastrophe humanitaire qui empire chaque jour », a-t-il ajouté.
Israël, qui impose un siège complet à Gaza depuis le début de la guerre, contrôle strictement l’aide arrivant principalement via Rafah, en quantité très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions d’habitants.
Après de nouveaux pourparlers au Qatar sur une trêve, les chefs de la CIA, Bill Burns, et du Mossad, David Barnea, ont quitté samedi Doha, selon une source proche des discussions.
Ces négociations se sont « concentrées sur les détails et un ratio pour l’échange d’otages et de prisonniers », a ajouté cette source.
Le Hamas s’était dit prêt à la mi-mars à une trêve de six semaines, avec des libérations d’otages en échange de prisonniers palestiniens.
Mais samedi, un responsable du mouvement islamiste a fait état de « profondes divergences ». Israël « refuse d’accepter un cessez-le feu complet, il refuse un retrait complet de ses forces de Gaza » et veut garder la gestion du secours et de l’aide humanitaire « sous son contrôle », a affirmé à l’AFP ce responsable.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant est par ailleurs attendu dimanche à Washington, à l’heure où les Etats-Unis redoublent de pressions sur Israël pour parvenir à un cessez-le-feu accompagné de la libération d’otages ainsi que l’entrée d’une aide humanitaire accrue à Gaza.
Les Etats-Unis appellent notamment leur allié à renoncer à une offensive terrestre sur Rafah, où sont massés selon l’ONU près d’un million et demi de Palestiniens, pour la plupart des déplacés.
Par ailleurs, des proches d’otages se sont à nouveau rassemblés samedi devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv pour réclamer des efforts accrus en vue de leur libération. Des échauffourées ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.
La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a fait au moins 1.160 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
D’après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.
En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 32.226 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Dimanche, l’armée israélienne a annoncé poursuivre ses opérations terrestres et aériennes à Khan Younès.
Des témoins ont raconté à l’AFP que des dizaines de véhicules blindés et de chars avaient mené une incursion vers deux heures du matin, accompagnée de frappes aériennes, dans le centre de la ville et aux environs des deux grands hôpitaux, Nasser et al-Amal.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, « des dizaines » de personnes ont été tuées ou blessées.
Dans le nord, où la situation humanitaire est particulièrement catastrophique, le ministère a affirmé que 21 Palestiniens qui attendaient un convoi d’aide près de Gaza-ville avaient été tués samedi « par des tirs israéliens ». L’armée a démenti.
Belal Hzilah a raconté que son neveu figurait parmi les morts. « Il voulait emporter de la farine et de la nourriture. Il a un fils de deux mois et onze personnes dépendent de lui. Ils n’ont rien à manger (…) Il a perdu la vie pour rien », a-t-il dit à l’AFP.
Dans la ville de Gaza, l’armée poursuit son opération lancée le 18 mars contre l’hôpital al-Chifa, où plus de 170 combattants palestiniens ont déjà été tués et 480 autres arrêtés, selon elle.
Selon les autorités du Hamas, 190 personnes ont été tuées depuis le début de l’opération et plus de 30 bâtiments détruits.
Les combats font rage à Gaza, le chef de l’ONU appelle à mettre fin au « cauchemar »
Depuis plusieurs jours, la région de Gaza est le théâtre de violents combats entre les forces israéliennes et les groupes armés palestiniens. Les affrontements ont déjà fait de nombreuses victimes, civils et militaires, des deux côtés. La situation est extrêmement préoccupante et menace de dégénérer en un conflit plus large et plus destructeur.
Face à cette escalade de la violence, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un appel urgent à mettre fin au « cauchemar » qui sévit à Gaza. Il a exhorté toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue et à œuvrer en faveur d’une désescalade immédiate. Il a souligné que la population civile, déjà très éprouvée par des années de conflit, ne devait pas payer le prix de ces affrontements.
Les habitants de Gaza vivent dans une situation de grande précarité, avec des conditions de vie extrêmement difficiles. Les infrastructures sont délabrées, l’accès à l’eau potable et à l’électricité est limité, et le chômage est très élevé. La population est constamment exposée aux violences et aux attaques, ce qui engendre un climat de peur et de traumatisme permanent.
Face à cette situation tragique, la communauté internationale doit agir de manière urgente pour protéger les civils et mettre fin aux hostilités. Il est impératif que les autorités israéliennes et les groupes armés palestiniens respectent le droit international humanitaire et évitent de cibler délibérément les populations civiles. Toute attaque indiscriminée contre des civils constitue un crime de guerre et ne peut en aucun cas être tolérée.
Il est également crucial que toutes les parties prennent des initiatives en faveur d’une solution politique durable au conflit israélo-palestinien. L’escalade de la violence à Gaza ne fera qu’aggraver les souffrances des populations civiles et compromettre encore davantage les perspectives de paix et de stabilité dans la région.
Il est temps que la communauté internationale prenne ses responsabilités et agisse pour mettre fin à ce « cauchemar » à Gaza. Les civils innocents ne doivent pas être pris pour cibles dans des conflits qui ne font que causer plus de souffrances et de destruction. Il est urgent de mettre un terme aux hostilités et de travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables à ce conflit.