Selon les données du Conseil de la Concurrence, il existe une corrélation positive élevée entre la variation des cotations à l’international, les fluctuations des coûts d’achat et les variations des stocks pour le gasoil. Cependant, cette corrélation reste relativement faible pour l’essence. Ce décalage peut s’expliquer par des effets de rattrapage entre les périodes de hausse et de baisse des coûts, ainsi que par des effets liés aux stocks de carburants déjà achetés à des prix différents.
En 2023, les opérateurs du marché des hydrocarbures ont pu ajuster leurs marges brutes en fonction des variations des prix internationaux. Le Conseil de la Concurrence a approuvé des accords de transaction avec neuf sociétés de distribution de carburant, prévoyant des engagements visant à améliorer la concurrence sur le marché.
Malgré ces efforts, la variation des cotations à l’international ne semble pas impacter directement les prix à la pompe de manière linéaire. Les opérateurs du marché ont la possibilité de lisser les variations des coûts sur plusieurs périodes et de retarder l’application des baisses de prix. Cela suggère que d’autres facteurs, tels que la concurrence locale et les politiques de fixation des prix, peuvent influencer les tarifs à la pompe.
En conclusion, bien que la corrélation entre les cotations internationales et les prix à la pompe puisse varier, il est essentiel pour les autorités de régulation de surveiller de près les pratiques des acteurs du marché pour garantir un fonctionnement concurrentiel et transparent. Le