Le centre de conférences de la Fondation Mohammed VI abrite les journées scientifiques de l’astronomie, permettant aux petits comme aux grands un voyage riche en découvertes avec des scientifiques de renom ainsi qu’avec des jeunes passionnés de l’astronomie.
Pour cette année, les organisateurs ont retenu trois thèmes principaux autour desquels des discussions acharnées sont au rendez-vous, notamment sur : « L’astronomie et le Maroc », « Le ciel et la terre », et « L’astronomie et l’univers ». Chaque jour sera consacré à l’une des thématiques susmentionnées, autour de laquelle s’articuleront les différentes conférences-débats programmées le jour en question. Elles seront animées par des enseignants-chercheurs marocains de haut calibre, intervenant à l’échelle nationale et internationale. L’objectif desdites conférences est de familiariser le public avec les phénomènes célestes, d’éveiller son intérêt pour l’astronomie, de décrypter les mystères du cosmos, de vulgariser les connaissances scientifiques, et de contribuer de facto à la sensibilisation et à l’éducation scientifiques.
En effet, lors d’une conférence organisée ce vendredi sur le monde des météorites, Abderhmane Ibhi, professeur de l’Université Ibn Zohr de Agadir et initiateur du musée des météorites, a indiqué que le Maroc a été la terre de trois fameuses météorites. Lesquels sont des roches extraterrestres de différentes tailles. La première est bien « Tissint » qui est tombée le 18 juillet 2011 à 2h du matin, dans la zone militaire de Tissint à 30 km de Tata.
« Cette roche volcanique martienne a été retrouvée après six mois de recherche fait partie des cinq météorites martiennes dans le monde » fait savoir Pr Ibhi, soulignant que ladite météorite est exposée au musée d’histoire naturelle de Vienne et vendue mille fois plus chère que l’Or.
La deuxième météorite est « Black Beauty » et elle a été retrouvée à Dakhla en 2011. Cette météorite martienne à plus de 4,4 milliards ans, soit l’âge de la terre et du système solaire, reflétant ainsi la possibilité de vie dans la planète de mars. « Cette météorite a été, malheureusement, vendue à un prix très bas à hauteur de 2000 dirhams/kg », déplore le spécialiste.
La troisième météorite, « Green Beau » quant à elle, est la première tombée d’une planète qui reste jusqu’au-là méconnue. Exposée dans le musée de Yale aux Etats Unis et au musée universitaire de météorites à Agadir, « cette météorite s’impose comme source d’informations inestimable sur le fonctionnement du système solaire », selon Pr Ibhi, impressionné par la valeur chère des météorites.
Le programme des journées scientifiques de l’astronomie se poursuivent avec des ateliers ludiques et interactifs, destinés à assouvir la curiosité du jeune public à l’égard des corps célestes et à vulgariser les différents phénomènes de l’espace à travers des maquettes de démonstration et des expérimentations variées. Ces ateliers porteront notamment sur la répartition de l’eau dans le système solaire ainsi que sur l’exploration de l’univers par le biais de logiciels informatiques, de l’intelligence artificielle, de la robotique, et autres.
Il est à noter que les activités de chacune de ces journées seront clôturées par des séances d’observation du ciel par télescope à partir de 20 h 00 du soir, pour le grand bonheur des esprits avides de découverte.
Il convient de rappeler que la Fondation Mohammed VI promeut l’accès à la culture et aux savoirs depuis 2009. Elle dispose de nombreux équipements culturels destinés à la famille de l’enseignement et au grand public à savoir des galeries d’art et des centres culturels baptisés IKLYLE.
Ces centres abritent des médiathèques et des ateliers pour la découverte et la pratique artistiques et sont basés actuellement à Rabat, Tanger et Tétouan. Ils seront étendus, dans le cadre du plan décennal 2018-2028 de la Fondation, à de nombreuses régions du Royaume.
