Lors de la conférence de presse hebdomadaire du Porte-parole du gouvernement, tenue ce jeudi en marge du Conseil de gouvernement, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, s’est présenté devant les journalistes afin de s’expliquer sur une série de dossiers sensibles, dont la polémique sur les épreuves du permis de conduire qui ont fait couler beaucoup d’encre après l’échec d’un grand nombre de candidats à passer l’examen dans sa nouvelle version.
Le ministre a reconnu que le taux de réussite observé lors du premier jour du déploiement du nouveau système demeure très faible. À cet égard, il n’a pas manqué d’annoncer une bonne nouvelle pour les personnes ayant raté l’épreuve du lundi. Ces derniers auront l’occasion de se rattraper sans que la première épreuve dont les résultats seront révoqués.
Mohammed Abdeljalil a donné plus de détails sur les raisons derrière l’énorme taux d’échec observé lundi dernier. Il y a eu, selon lui, un dysfonctionnement identifié sur la base d’une réévaluation des réponses. “Nous avons détecté l’erreur technique et nous l’avons ensuite corrigée et le lendemain, le taux de réussite a grimpé à 35% avant d’atteindre 40% le jour suivant”, a expliqué le ministre, rappelant que la réévaluation se fait quotidiennement.
Mohammed Abdeljalil a estimé que d’ici la fin de la semaine courante, on devrait atteindre le taux de réussite habituel dans les épreuves théoriques.
Le ministre a rappelé que le nouveau mode d’évaluation fait partie d’une réforme globale du système de formation des futurs conducteurs. “Il ne s’agit pas d’une simple épreuve théorique, elle fait partie de la réforme globale prévue dans la stratégie nationale de 2017”, a-t-il indiqué, ajoutant que le ministère de tutelle, via l’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA), a mis à disposition des auto-écoles et des candidats une nouvelle plateforme d’apprentissage « Perminou », facilement accessible, avec un système pédagogique perfectionné dans le but d’améliorer le niveau de la formation.
Par ailleurs, la mise en œuvre de la réforme a commencé dès 2020 sous l’autorité de la NARSA, a-t-il poursuivi, ajoutant que la nouvelle banque de questions des épreuves théoriques est le fruit d’une série de concertations menées pendant une année auprès de l’ensemble des acteurs concernés, notamment les représentants des auto-écoles.