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Plus de 1,3 million de déplacés suite aux violences dans l’Est

Plus de 1,3 million de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, dans l’est de la République Démocratique du Congo, en raison des conflits cycliques qui sévissent dans la région. Cette crise humanitaire a entraîné un total de 5,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Les violents affrontements qui ont eu lieu le 7 février dans la ville de Sake, dans le territoire de Masisi, ont poussé près de 300 000 personnes à chercher refuge dans la ville de Goma et ses environs. Ces nouveaux déplacés viennent s’ajouter aux populations déjà présentes dans des camps improvisés et officiels, fuyant les bombardements et autres violations des droits de l’homme. Les conditions sur place sont désastreuses, avec des besoins croissants en abris, installations sanitaires et moyens de subsistance dépassant largement les ressources disponibles.

Au Sud-Kivu voisin, 85 000 personnes supplémentaires ont fui les violences pour se réfugier dans la région de Minova. En janvier, plus de 156 000 personnes déplacées étaient déjà présentes dans la ville, la plupart vivant dans des conditions précaires. Depuis 2021, la province du Nord-Kivu connaît une recrudescence des violences entre les forces gouvernementales et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).

Le HCR souligne une tendance alarmante à l’utilisation accrue de l’artillerie lourde dans le conflit, avec des bombardements affectant des zones civiles à Minova. Les rapports font état de bombardements aveugles à Sake et Goma qui ont entraîné la mort de plus de 30 personnes et blessé au moins 80 autres. Par ailleurs, la menace d’engins explosifs non-détonés représente également un grave danger pour les populations civiles.

Le HCR met en garde contre l’augmentation du nombre d’enfants déplacés, dont beaucoup se retrouvent non accompagnés. Ces enfants sont exposés à des risques graves tels que les enlèvements, le recrutement forcé, les mutilations et les viols. Malgré l’ampleur de la crise, le HCR n’a reçu que 14% des 250 millions de dollars nécessaires pour répondre à l’urgence humanitaire en RDC en 2024.

Il est impératif que la communauté internationale mobilise rapidement des ressources pour répondre aux besoins des populations déplacées dans l’est de la RDC. Les autorités congolaises et les acteurs humanitaires doivent travailler ensemble pour assurer la protection et l’assistance nécessaires aux personnes touchées par ce conflit dévastateur.

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