Le président algérien, M. Tebboune, a récemment laissé planer le suspense sur sa possible candidature pour un deuxième mandat lors des prochaines élections présidentielles. Dans un entretien diffusé sur la télévision nationale, il a déclaré: « Je ne vais pas répondre, car avant l’heure ce n’est pas l’heure ».
À 78 ans, M. Tebboune a été hospitalisé en Allemagne pendant plusieurs mois après avoir contracté le Covid-19 fin 2020. Son état de santé a suscité des interrogations sur sa capacité à se présenter une nouvelle fois à la présidence.
La décision d’avancer les élections présidentielles au 7 septembre a été annoncée de manière inattendue le 21 mars, sans explications officielles. M. Tebboune a cependant affirmé qu’il s’agissait d’une décision « purement technique » pour permettre aux citoyens de mieux se préparer après les vacances d’été.
La dernière élection présidentielle en Algérie, remportée par M. Tebboune en 2019, avait été marquée par une forte abstention. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission sous la pression de l’armée et du mouvement de contestation populaire, le Hirak.
Lors de sa récente rencontre avec les journalistes, M. Tebboune a également annoncé des hausses de salaires pour les fonctionnaires, avec pour objectif de doubler les salaires d’ici 2026/2027. Il s’est également montré optimiste sur la croissance économique de l’Algérie, estimant que le PIB du pays devrait dépasser les 400 milliards de dollars à mi-2026.
Le suspense reste donc entier quant à la décision finale de M. Tebboune concernant sa candidature à un deuxième mandat présidentiel. Les prochaines semaines seront sans aucun doute cruciales pour l’avenir politique de l’Algérie et pour le devenir de son leadership.
