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Virée ramadanesque au gré des venelles de la Kasbah Exploring the Kasbah’s alleyways during Ramadan


Nous sommes au souk de la Kasbah de la Cité des fleurs. Il est 16h00. En cette journée pluvieuse aux faux airs printaniers, les affaires vont bon train dans l’allée des vendeurs de douceurs au miel et autres sapidités culinaires ramadanesques. Les queues se font interminables et les prix sont des plus alléchants. « Les prix de la chebbakya et de sellou ont considérablement baissé en comparaison avec le début du mois. J’en vends à 50 dirhams le kilo, voire à 30 dirhams seulement pour la chebbakya sans amandes », affirme Hassan, un jeune homme d’une quarantaine d’années qui exerce le métier de pâtissier pendant le Ramadan et celui de boulanger le reste de l’année. 
Dans son petit magasin qui ne paye pas de mine, l’on trouve de tout : des gâteaux traditionnels marocains, mais aussi des douceurs d’ailleurs : des baklavas et des basboussas, en l’occurrence, soit ces héritages culinaires de l’Empire Ottoman, très prisés dans certaines villes du Royaume, comme Oujda, Nador, Tanger et Tétouan… Chez Hassan, elles sont vendues à l’unité, à partir de 5 dirhams.
Un peu plus loin, soit aux abords de la mosquée de la Kasbah, des vendeurs ambulants de fruits et légumes investissent une petite allée longue d’environ cinq mètres. Certains d’entre eux s’apprêtent à rentrer chez eux, satisfaits des quelques billets qu’ils ont réussi à générer en quelques heures de dur labeur. D’autres, en revanche, ne se résignent pas. Tant que le muezzin n’a pas appelé à la rupture du jeûne, les affaires peuvent, sans jeu de mots, porter leurs fruits, ne serait-ce que pour meubler le temps qui reste avant que le crépuscule ne recouvre le dôme céleste de sa belle robe orangée.
Une Kasbah multiséculaire
La Kasbah de Mohammedia est bien plus qu’un quartier de l’ancienne médina de Fédala. Construit en 1768, sous le règne du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, ce vieux quartier encercle des maisons, une mosquée, un marché, des magasins et des supérettes d’alimentation générale. 
Parler de la Kasbah de Mohammedia, c’est faire ipso facto allusion aux herboristes et vendeurs des résines aromatiques orientales. « J’ai démarré mon business de vente d’huiles essentielles et de résines aromatiques orientales il y a une petite dizaine d’années, et aujourd’hui je ne peux pas cacher que je m’en sors plutôt très bien », avoue Adil. Sa principale source de revenus est donc la vente du bois de santal, de l’encens, du benjoin,  du bois d’agar, parmi d’autres senteurs arabesques. Sa formule fétiche pour convaincre les clients réticents? « Ces senteurs sont paradisiaques car elles font fuir les mauvais esprits »… Ses prix varient de 20 dirhams les 20 grammes à plusieurs milliers de dirhams le kilo. 

A quelques enjambées de la mosquée attenante à la célèbre allée des herboristes, des commerçants et autres artisans s’affairent à vendre, toutes bourses comprises, des caftans, des abayas ainsi que d’autres vêtements traditionnels qui font fureur lors des soirées ramadanesques en famille telle que la Nuit du Destin, ou le jour de la fête de la Rupture.

Houda BELABD

La Kasbah de Tunis est un quartier historique et pittoresque de la capitale tunisienne où il fait bon se promener, se perdre dans ses ruelles étroites et découvrir son riche patrimoine architectural. Pendant le mois sacré du Ramadan, la Kasbah revêt un charme particulier, se transformant en un véritable labyrinthe de couleurs, de saveurs et de traditions.

La « Virée ramadanesque au gré des venelles de la Kasbah » est une expérience unique à vivre pour tout visiteur en quête d’authenticité et d’immersion dans la culture tunisienne. Dès la tombée de la nuit, les habitants de la Kasbah sortent dans la rue pour préparer le repas de rupture du jeûne, appelé « ftour », et pour partager des moments de convivialité en famille et entre voisins.

Les venelles de la Kasbah s’animent alors de stands de vente de spécialités culinaires locales comme les pâtisseries traditionnelles, les dattes, le thé à la menthe et les jus de fruits frais. Les odeurs enivrantes des épices et des grillades se mêlent aux chants du muezzin appelant à la prière et à l’ambiance festive qui règne dans le quartier.

Les visiteurs sont invités à se laisser guider par leur curiosité et à déambuler au hasard des venelles, à la découverte des petits commerces, des boutiques d’artisanat et des mosquées anciennes qui jalonnent le parcours. Les habitants de la Kasbah sont chaleureux et accueillants, toujours prêts à partager un thé ou une douceur sucrée avec les visiteurs de passage.

La « Virée ramadanesque au gré des venelles de la Kasbah » est une véritable immersion dans la culture tunisienne et l’art de vivre des habitants de ce quartier chargé d’histoire. C’est l’occasion de goûter aux saveurs locales, d’échanger avec les habitants et de vivre des moments de partage et de convivialité inoubliables.

En conclusion, la Kasbah de Tunis offre une expérience authentique et dépaysante pendant le mois de Ramadan, où traditions, saveurs et rencontres se mêlent pour le plus grand bonheur des visiteurs. N’hésitez pas à vous aventurer au cœur de ce quartier emblématique pour vivre une « Virée ramadanesque » inoubliable au gré des venelles de la Kasbah.

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