Nosiviwe Mapisa-Nqakula, âgée de 67 ans, a été nommée à la tête du Parlement en 2021 et est membre du Comité exécutif national (NEC) du Congrès national africain (ANC). Cependant, elle s’est retrouvée au centre d’un scandale de corruption qui a secoué l’Afrique du Sud.
Mapisa-Nqakula a été présentée à un tribunal de Pretoria après avoir été arrêtée pour douze chefs d’accusation de corruption et un chef de blanchiment d’argent. Les accusations portent sur des versements d’importantes sommes d’argent provenant d’un contractant militaire alors qu’elle était ministre de la Défense entre 2014 et 2021.
La situation est devenue critique pour Mapisa-Nqakula lorsque des preuves ont été révélées par un mystérieux témoin, entraînant une perquisition à son domicile et finalement son arrestation. Malgré ses tentatives pour éviter la détention en invoquant des preuves « minces » contre elle, la justice a rejeté sa requête.
La pression a continué à monter sur Mapisa-Nqakula jusqu’à sa démission de la présidence du Parlement. Dans sa lettre de démission, elle a affirmé son innocence et sa volonté de rétablir sa réputation, tout en soulignant qu’elle prenait cette décision pour préserver l’intégrité de l’institution parlementaire et se concentrer sur l’enquête en cours.
L’affaire a des répercussions politiques importantes, alors que l’ANC se prépare pour des élections cruciales dans moins de deux mois. Le parti est déjà confronté à une perte de popularité en raison de scandales de corruption et d’une situation économique difficile. Les partis de l’opposition ont salué la démission de Mapisa-Nqakula, soulignant l’importance de l’intégrité des dirigeants politiques pour la bonne gouvernance du pays.
En attendant, l’ANC a affirmé son intention de laisser la justice suivre son cours, tout en reconnaissant la décision de Mapisa-Nqakula de démissionner pour préserver l’image du parti. Cette affaire souligne une fois de plus les défis auxquels est confrontée l’Afrique du Sud en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.