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La chasse aux vendeurs ambulants, une lutte à mains nues La lutte à mains nues contre la présence des vendeurs ambulants


En ce mois sacré du quatrième pilier de l’Islam, vaquer à ses occupations quotidiennes les plus banales relève du parcours du combattant à Benslimane, la Ville verte du Royaume qui est en phase de devenir la ville des vendeurs à la sauvette par excellence. 

Ainsi, y chercher une petite place pour garer sa voiture au niveau des rues des Houbous, Ibnou Khaldoune, Moulay Youssef, à proximité du cinéma El Menzah ou aux abords du marché du quartier Lalla Meryem, devient aussi fastidieux que de chercher une aiguille dans une meule de foin. 

Ce qui dérange davantage les habitants ou les simples passagers, c’est que ces vendeurs, hargneux pour la plupart, sont les seuls maîtres de ces lieux, d’autant plus qu’ils les ont investis il y a quelques années déjà. De jour et parfois de nuit, leur brouhaha s’élève aux cieux ouvrant la voie à des florilèges incongrus de noms d’oiseaux. La «tramdina» aidant, ils se répandent encore plus facilement en invectives, donnant lieu à une nuisance sonore tonitruante.

Rappelons qu’il y a quelques semaines, les autorités locales et nationales ont mené, tambour battant, une vaste campagne de libération de l’espace public, dans la province, dans la région Casablanca-Settat comme aux quatre coins du pays, et ce, dans l’optique de mettre un terme à ce fléau qui subsiste au grand dam de l’économie nationale qui pâtit des contrecoups de l’informel.

Un chassé-croisé hors du commun

Dire que les autorités font de leur mieux pour mettre le holà à ce phénomène serait un euphémisme. Seulement voilà, le chassé-croisé entre ces vendeurs ambulants et les gardiens de l’ordre public semble interminable.

La preuve en est qu’il ne se passe pas une année sans qu’il y ait au moins une campagne de libération de l’espace public dans la province. En 2019, des locaux commerciaux de fortune ont été rasés car rendaient la circulation des véhicules et des piétons quasi-impossible. Cette intervention a été ordonnée par le gouverneur de la province, Samir El Yazidi, suite aux nombreuses plaintes déposées par les habitants de la ville. En 2021 et 2022, la plupart de ces vendeurs ont pu être regroupés autour des deux marchés de la ville avant de revenir, le plus naturellement possible, vers les rues précitées. En décembre 2023 et janvier 2024, une campagne similaire a permis de les faire disparaître comme par enchantement, mais seulement pour quelques jours.

Néanmoins, les autorités ont réussi la lourde tâche de l’évacuation des charrettes à traction animale qui ne faisait qu’augmenter la grogne des habitants.

Houda BELABD

La chasse aux vendeurs ambulants, une lutte à mains nues

Depuis des années, les villes du monde entier luttent contre la présence des vendeurs ambulants dans leurs rues. Ces vendeurs, souvent issus de milieux défavorisés, vendent leurs produits de manière informelle, sans autorisation, et sont souvent considérés comme une nuisance par les autorités locales.

En France, cette lutte a pris une tournure particulièrement violente ces derniers mois. Les forces de l’ordre, chargées de faire respecter les règles municipales et de lutter contre le commerce illégal, se sont retrouvées confrontées à des vendeurs déterminés à défendre leur gagne-pain.

La situation a atteint un point critique lorsqu’une vidéo montrant des policiers en train d’arrêter de force un vendeur ambulant a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. La scène, où l’on voit les policiers utiliser la force contre le vendeur, a déclenché une vague d’indignation et de protestations dans tout le pays.

Face à cette escalade de la violence, les autorités ont décidé de mettre en place des mesures plus sévères pour lutter contre la vente illégale dans les rues. Des opérations de police ont été lancées dans plusieurs villes, avec pour objectif de démanteler les réseaux de vendeurs ambulants et de confisquer leurs marchandises.

Mais malgré cette répression, les vendeurs ambulants ne baissent pas les bras. Ils continuent de se battre pour leur survie, confrontant les forces de l’ordre à mains nues, au risque de se faire arrêter, blesser ou même tuer.

Cette lutte a mis en lumière les conditions précaires dans lesquelles vivent ces vendeurs ambulants, contraints de se battre pour quelques euros quotidiens. Elle pose aussi la question de la légitimité de la répression policière face à des personnes en situation de vulnérabilité.

Face à ce conflit social, la solution ne semble pas être la répression, mais plutôt la mise en place de mesures sociales pour aider ces vendeurs ambulants à sortir de la précarité et à exercer leur activité de manière légale et respectueuse des règles municipales. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le respect de l’ordre public et la protection des plus démunis.

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