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à Paris, une marche pour les droits des femmes émaillée de tensions liées au Proche-Orient


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, vendredi, à travers la France à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. À Paris, le traditionnel rassemblement a été marqué par des tensions entre militantes pro-Israël et pro-Palestine.

Un 8 mars marqué par les divisions. Plusieurs milliers de personnes, en grande partie des femmes, ont défilé, vendredi 8 mars, à Paris et dans plusieurs villes de france pour la défense de l’égalité femmes-hommes lors d’une manifestation festive, mais émaillée, dans la capitale, de tensions entre militantes pro-Israël et pro-palestiniennes.

« IVG, PMA, c’est mon corps, c’est mon choix », ont notamment scandé des manifestantes qui se sont retrouvées en début d’après-midi place Gambetta, peu après la cérémonie de scellement de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, organisée à la mi-journée place Vendôme en présence du président Emmanuel Macron et de nombreuses figures du féminisme.

Comme tous les 8 mars, cette manifestation était l’occasion pour les associations de défiler pour défendre les droits des femmes et l’égalité avec les hommes, notamment dans le monde professionnel, et de dénoncer les violences conjugales ou sexuelles à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

La n°1 de la CGT, Sophie Binet, a revendiqué 100 000 manifestants dans les rues de la capitale.

« Je viens tous les ans, cette année c’était important pour moi de venir pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes mais aussi le vol de travail universitaire de collègues féminines par des hommes qui est plus fréquent qu’on le croit, c’est intolérable », a affirmé à l’AFP Elfie, 34 ans, docteure en histoire et professeure à l’université, qui ne veut pas donner son nom.

Julie Doidy 19 ans, étudiante en arts plastiques, tient une pancarte où il est écrit « MERCI JUDITH » : « Je voulais dire merci à Judith Godrèche d’avoir parlé comme ça, sa parole va en libérer beaucoup, c’est super important », dit-elle, en référence aux accusations de l’actrice envers les réalisateur Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

Plusieurs personnalités du monde politique et syndical ont participé au défilé.

Invectives échangées entre pro-Israël et pro-Palestine

Dans ce cortège, auquel participait notamment le député LFI François Ruffin, figuraient aussi des militantes de l’association Nous vivrons, créée après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre pour dénoncer les viols et violences sexuelles commis par les commandos de l’organisation islamiste, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Ces militantes, encadrées par des hommes masqués, étaient nombreuses à porter un jogging maculé de faux sang « en référence à Naama Levy, une des premières femmes que l’on a vues sur les images de l’attaque » du 7 octobre, selon Julie Arfi membre de l’association.

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Des manifestantes brandissent des pancartes en soutien aux femmes israéliennes, attaquées le 7 octobre par les commandos du Hamas, lors d'une marche dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, à Paris, le 8 mars 2024.
Des manifestantes brandissent des pancartes en soutien aux femmes israéliennes, attaquées le 7 octobre par les commandos du Hamas, lors d’une marche dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, à Paris, le 8 mars 2024. © Dimitar Dilkoff, AFP

À leurs slogans « Libérez les otages » ont répondu ceux de « Palestine vaincra » lancés par d’autres manifestants. Des invectives ont été échangées entre les deux groupes, elles ont brièvement dégénéré en bousculades et échanges de coups de poing entre membres du service d’ordre pro-Israël et pro-Palestine.

Les forces de l’ordre sont intervenus pour permettre le départ du cortège des militantes de « Nous vivrons ».

« Notre place était juste, elle avait été totalement légitimée par les organisatrices, je suis attristée que les femmes juives françaises ne puissent pas au même titre que les autres battre le pavé parisien », déplore Julie Arfi.

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À Bordeaux, quelque 2 500 personnes – là aussi, des femmes en majorité – ont battu le pavé en brandissant des pancartes qui proclamaient « Moins de machos, plus de clitos », « Mon chien comprend quand je lui dis NON » ou encore « Cherche zizi pour meilleur salaire ».

« Ce qui est chouette avec cette nouvelle génération de jeunes, c’est qu’ils osent, parler, dénoncer, agir. On sent que le vent tourne, qu’il n’y a plus de marche arrière, que les garçons aussi s’impliquent dans ce combat féministe », se réjouit Carole, 35 ans et professeure des écoles, désignant un groupe d’hommes venus manifester.

Plusieurs drapeaux palestiniens flottaient au-dessus de la foule et sur une grande banderole en tête de cortège, l’inscription : « De Gaza à la Gironde, avec ou sans papiers, on fait tourner la société ».

Un millier de manifestants se sont retrouvés à Lille, où les locaux du Planning familial ont été tagués vendredi, pour la deuxième fois cette semaine. Le tag « IVG = mort » a été effacé, a constaté l’AFP.

Pauline, 23 ans, étudiante, manifeste « pour les femmes des pays en guerre, Afghanes, Palestiniennes ». « On a énormément de privilèges par rapports aux autres sociétés. En théorie on n’est pas trop mal mais nous ne sommes pas égales avec les hommes », dit-elle à l’AFP.

Avec AFP

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