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Environ 8 500 bénéficiaires du programme d’aide à la recherche d’un logement

Il y a près de 5 mois depuis son lancement, le programme d’aide directe au logement suscite un vif intérêt chez les Marocains, témoignant du besoin croissant du ménage marocain à l’acquisition de son propre logement. Un rêve que plusieurs citoyens avaient tendance à qualifier de difficile dans un contexte inflationniste dont les effets se font sentir sur leur pouvoir d’achat en général.

Aujourd’hui, ce programme ambitieux qui s’étale sur la période 2024-2028 promet de rendre le logement plus accessible à toutes les classes sociales, en particulier celles à faible revenu et la classe moyenne.

Doté d’une enveloppe budgétaire annuelle de 9,5 milliards de dirhams, ce programme vise également à recimenter le paysage urbain en réduisant le déficit en logements et en accélérant l’achèvement du programme « Villes Sans Bidonvilles ». Sur le plan économique, il est destiné à transformer le secteur de l’immobilier, qui représente 6,6% du PIB national, et à dynamiser le secteur privé et la création d’emploi.

Ce sujet s’est invité, mardi, dans une séance plénière de la Chambre des Conseillers, lors de laquelle le département de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville a dressé un tableau où la crise du logement est reléguée aux chroniques du passé.

Dans une réponse à une question écrite, lue en son nom par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, la ministre Fatima-Zahra Mansouri a évoqué une affluence notable des Marocains au niveau de la plateforme d’aides directes au logement “Daam Sakane”. À la date du 19 avril courant, plus de 65 000 demandes ont été soumises à la plateforme, contre 52 000 demandes jusqu’au mois de février dernier.

Dans le détail, 90% des demandeurs remplissaient les conditions nécessaires pour bénéficier d’une aide à l’acquisition de logement dans un délai n’excédant pas 30 jours, selon la ministre. Cette dernière a, par ailleurs, précisé que ceux n’ayant pas eu une réponse dans le délai imparti peuvent renouveler leur inscription pour bénéficier du montant d’aide.

Selon les données du département de l’Habitat, 80% des demandes sont formulées par des Marocains résidant dans le Royaume et 20% par les MRE, dont 62% sont des hommes et 38% des femmes. La ministre a de même souligné le succès notable que connaît ce programme d’aide face à la demande croissante de logement abordable. En effet, depuis son lancement, ce programme a permis à 8 500 demandeurs d’acquérir leur propre logement.

Bien que le premier bilan de cette opération d’envergure s’avère très positif, le défi de répondre efficacement à la demande croissante d’ici 2028 est conséquent. En effet, le département de Fatima-Zahra Mansouri veut, d’une part, assurer la pérennité des fonds nécessaires à la réussite de cette opération, et, d’autre part, veiller à ce que ce programme bénéficie aux classes sociales à faible revenu. Ainsi, le programme va être dans la nécessité d’ajuster ses mécanismes pour assurer son inclusivité et son efficacité.

Face à l’intérêt des catégories vulnérables sans salaire fixe pour le logement dont le prix est inférieur à 300 000 dirhams, il serait nécessaire de faciliter le processus d’obtention d’un crédit bancaire pour ceux qui ne remplissent pas toujours les conditions imposées par les institutions bancaires.

Prenant compte des attentes des Marocains, surtout centrées sur les grandes villes, les experts soulignent l’impératif d’analyser les zones et régions touchées par la demande croissante en vue d’explorer les possibilités qui se présentent pour la réalisation des habitats avec des prix accessibles, répondant aux conditions du programme, surtout dans les grandes agglomérations où le coût du foncier est élevé.

La ruée vers le logement abordable dans les grandes villes est révélatrice de l’ampleur de la tâche qui incombe à ce programme, celle de garantir un équilibre entre une offre croissante et le maintien des standards de qualité des logements.

La réalisation de ces logements très demandés s’avère une mission compliquée, notamment à la lumière des restrictions de surface minimale imposées par le règlement d’urbanisme dans certaines régions. À cela s’ajoutent des défis financiers liés à la hausse des prix des matériaux de construction, notamment du ciment, et l’introduction d’une taxe de 400 000 DH par hectare imposée par les régies.

C’est dans la perspective de répondre à ces défis que le ministère de l’Habitat tient des réunions périodiques avec la Fédération nationale des promoteurs immobiliers, l’Ordre national des notaires et la Caisse de dépôt et de gestion pour évaluer l’efficacité de l’opération. Une réunion est également prévue avec les institutions bancaires en vue de répondre efficacement aux besoins de la population bénéficiaire de ce programme d’envergure.

De plus, 12 agences régionales d’Urbanisme et d’Habitat qui tiennent compte des spécificités à la fois de l’espace urbain et du monde rural débarquent également sur le terrain. Partenaires clés pour la réalisation de projets de construction, le département de Mansouri confie à ces agences les missions de coordonner, adapter et optimiser chaque recoin du Maroc en vue de lutter efficacement contre la spéculation.

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